Les casques de Réalité Virtuelle et la jeunesse : un mariage heureux ? Derrière les possibilités éducatives d’un tel accessoire, certaines précautions sont à prendre pour la sécurité de vos chérubins. Nos explications.
Peu de recul sur les effets secondaires du VR sur la jeunesse
Qu’on se le dise : les casques de réalité virtuelle ne manquent pas de qualité : immersion dans des époques différentes, expériences ludiques et éducatives indéniables… Cependant, la VR est encore trop récente pour que des études approfondies aient vu le jour sur de potentiels effets secondaires sur la jeunesse. Le plus récent rapport provient du Common Sense Media en date d’avril 2018, expliquant que nous ne savons en définitive pas grand-chose quant à l’impact d’un tel accessoire sur la santé et le cerveau de nos enfants.
Des effets à court terme sur l’organisme de l’enfant ?
Le rapport du Common Sense Media souligne néanmoins que, si les dangers de la VR sur la jeunesse ne sont pas réellement définis, ils ne sont pas pour autant inexistants. Par exemple, les risques de crise d’épilepsie sont plus importants que devant la télévision ou un jeu vidéo classique. De même, un usage sur une trop longue durée sans pause peut causer, entre autres choses, des migraines plus fortes chez l’enfant que chez l’adulte. Même avec les derniers modèles, comme l’Oculus Rift autonome, les possibilités de nausée sont élevées, car la vision n’est pas toujours fluide. Ces effets ne surgissent qu’à court terme, ce qui ne représente que la part émergée de l’iceberg.
Quels effets sur le long terme pour la jeunesse ?
Un autre rapport, un peu plus ancien (octobre 2017), établi par l’université de Leeds, met en avant plusieurs autres théories sur l’utilisation du VR par les enfants de moins de douze ans. Notamment, les chercheurs estiment que des troubles de l’équilibre et de la vue pourraient affecter les jeunes de moins de douze ans ayant pratiqué de façon prolongée l’expérience de réalité virtuelle. À cela s’ajouteraient la possibilité de perte d’équilibre et une faible dérégulation neuronale.
Une limitation d’âge bien légitime
Pour éviter de faire encourir à votre enfant de potentiels risques sur sa santé et son organisme (vue, cerveau, équilibre), il est impératif que vous respectiez scrupuleusement la limitation d’âge que les constructeurs ont eux-mêmes indiquée sur leur accessoire. Par exemple, si vous êtes possesseur d’un casque de PlayStation VR, son usage est interdit pour les moins de 12 ans. Dans le cas de l’Oculus Rift et du HTC Vive, leur usage est interdit aux moins de 13 ans.
Sensibilisez votre enfant
Même au-delà de 12 ou 13 ans, l’organisme et le corps de l’enfant ne sont pas encore ceux d’un adulte. Les risques auxquels il s’expose sont donc nécessairement plus importants que chez un adulte. Vous devez toujours avoir un œil sur lui lorsqu’il joue avec cet accessoire. Tempérez ses sessions de jeu avec une pause de plusieurs dizaines de minutes de façon régulière. De même, veillez bien à ce que votre enfant fasse la distinction entre le monde virtuel et le monde réel, surtout à l’âge où l’imaginaire est encore très prégnant chez l’enfant.
