Décryptage

Une soirée avec le OneStep 2 de Polaroid Originals

19 juin 2019
Par Nicolas L
Une soirée avec le OneStep 2 de Polaroid Originals

Avec l’arrivée du beau temps, les sorties vont se multiplier, ainsi que les occasions de passer une bonne soirée entre amis, collègues ou en famille. C’est typiquement dans ce genre de cadre que les appareils instantanés trouvent leur place, et le OneStep 2 le confirme bien.

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OneStep 2 ou OneStep + : à vous de choisir !

Le OneStep + étant sorti il y a peu, nous avons également pu le tester. Il est idéal pour des photos entre amis. Le rendu des pellicules est vraiment pas mal, avec toujours cette teinte légèrement rosée caractéristique du Polaroid. Le plus de ce OneStep, sa connexion bluetooth et l’application Polaroid Originals pour iOS et Android pour contrôler l’appareil à distance : vous pouvez capturer vos photo grâce à votre smartphone, programmer le retardateur et bien d’autres fonctionnalités. 

Polaroid OneStep +

Polaroid OneStep +

Polaroid OneStep +

C’est dans les vieux pots…

Le OneStep 600 sorti en 1977 est l’un des -si ce n’est le- modèles les plus emblématiques de Polaroid. C’est sans doute pour surfer sur une vague nostalgique que Polaroid Originals a décidé de retaper ce modèle afin qu’il profite d’améliorations ergonomiques et pratiques. Et pour un produit déjà simple de base, ce n’est pas facile.

OneStep_polaroid

Voici le premier OneStep. Photo by Taylor Grote on Unsplash

Pour commencer, la fameuse « barre de flash » est ici remplacée par un flash pré imbriqué, que l’on pourra au plaisir activer ou désactiver. Important de le noter, car il est automatisé sur certains instantanés. Le nombre de films disponibles est indiqué par de petites LEDS placées en hauteur. A l’avant, on retrouve un bouton à trois crans pour gérer la lumière (ISO), un retardateur et un grand déclencheur rouge. Autre grosse nouveauté : l’ajout d’une batterie lithium ion embarquée qu’il faudra charger avant la première utilisation. Une fois remplie, elle permet d’effectuer près de 60 photos.

OneStep2_avant

OneStep2_arriere

OneStep2_hauteur

Le design reste quasiment identique à son lointain prédécesseur. Posé dans un coin, il serait difficile de les distinguer. Polaroid Orignals a ajouté ce qu’il fallait au OneStep 2 sans dénaturer l’original et sans le complexifier. Pour la petite blague, même la petite bague de mise au point est présente –elle ne fonctionne cependant pas, c’est un ajout purement esthétique-. On peut toutefois soulever l’aspect cheap de certains boutons, où bien de l’appareil en général, à cause des matériaux en plastique. Deux coloris sont disponibles : blanc et graphite (comprenez par là, noir). 

Pourquoi faire compliqué, quand on peut faire simple

Pas de prise de tête avec le OneStep 2. Pour s’en servir, rien de bien compliqué. Il faut dans un premier temps armer l’appareil d’une cartouche de films, puis basculer le bouton off vers on. La première « photo » éjecte la protection des films. C’est ensuite que vous aurez le plaisir de capturer l’instant présent. La photo sort doucement accompagnée d’une languette de protection pour éviter d’être « cramée » par une subite exposition au soleil.

Attention au viseur : il faut prendre en compte un certain décalage car ce dernier n’est pas dans l’axe de l’objectif. Un paramètre dont on a moins à se soucier avec l’édition exclusive Fnac, qui ajoute une lunette plus précise pour apposer son œil. Tous ces éléments rappellent que le OneStep 2 est un instantané très simple, mais est-ce un tort ? Il se doit d’être fonctionnel et rapide à prendre en main; défi relevé. 

Au-delà de l’appareil et de son look vintage, l’autre grande force des Polaroid réside bien entendu dans leur rendu photo. Ici, c’est le format classique 8,8 x 10,7 cm, avec une image carrée de 7,9 x 7,9 cm, qui prime –et seul le récent Instax Square de Fujifilm joue sur ce terrain-. Les photos sont à la sauce Polaroid Originals, avec des couleurs dénaturées et plus délavées. Un effet de style à prendre en compte quand on sait que les films Fuji sont plus nets et « propres ». Il est intéressant de noter que plusieurs cadres sont disponibles à la vente et même des films avec des filtres noir et blanc.

Là où le bât blesse, c’est sur le tarif des consommables, ces packs de 8 films n’étant pas donnés. En outre, le pack est une sorte d’assemblage entre du plastique et du métal. Pour le recycler, Il faudra au préalable désosser la carcasse et jeter individuellement chaque partie dans la bonne poubelle. Pas forcément top. 

OneStep2_embalage

« Pouce bleu pour l’expérience sociale ! »

A l’occasion d’une sortie entre collègue, nous avons embarqué le OneStep 2 avec nous. Une fois chargé, nous l’avons posé au centre de la tablée afin que chacun puisse s’en servir. Son aspect plastique le rend sans doute moins effrayant à utiliser que n’importe quel autre appareil photo. Il y a aussi un côté ludique très agréable : on arme la cartouche, on allume le Polaroid, on vise et on récupère la photo. Une dizaine de personnes ont ainsi pu mettre la main sur l’appareil, et toutes semblaient ravies de pouvoir poser et comparer leurs clichés (près de 15 minutes, cachés face au sol, pour bien se développer). 

OneStep2_premiere

OneStep-deuxieme

OneStep2_ploc

Bien sûr, certaines photos sont mieux réussies que d’autres, mais au moins, nous avons eu un large éventail de résultats pour ce décryptage. 

– L’avis de Géraldine :

« Premier point, et pas des moindres : j’ai été de suite hyper séduite par le design de l’objet. A vrai dire, je le mettrais même en déco chez moi tellement il est beau. Son côté vintage amène une touche de nostalgie qui fait du bien ! Et cette couleur douce acidulée rassure également.

Ensuite, je le prendrais sans hésiter lors de mes sorties ou week-ends festifs avec mes amis ou ma famille, pour faire des jolies photos souvenirs instantanées et les coller dans un livre d’or par exemple. Bref, il aurait vraiment sa place comme accessoire essentiel du week end, autant que dans des apéritifs à prévoir !

Enfin, je suis assez fan des photos en noir et blanc avec ce pola’. Même si je trouve très classe le fait de pouvoir mettre plusieurs filtres différents (par exemple, les ice creams sont hyper originales), pour moi, les films en noir/blanc sont des valeurs sûres. Les clichés prennent ainsi tout leur sens en montrant l’essentiel, en allant droit au but, pas de digression possible comme avec les couleurs. Qui plus est, les portraits ont un rendu excellent ! »

– L’avis de Kevin :

« J’ai bien aimé ce p’tit pola, il est tout mignon tout beau dans sa robe bleue teintée entre le bleu céleste / maya et aigue-marine. Aussi, il a vraiment un design qui rappelle son ancêtre, ce qui est plutôt cool. Seul bémol, un peu compliqué de prise en main : le résultat des prises de vue, pas toujours très réussies, cela semble parfois relever du petit bonheur la chance. »

OneStep2_kevin

– L’avis de Noëlle : Mystification photogénique

« Est-ce que vous auriez un pola ? Un Polaroïd Jacques ! » Voilà l’anthologique, l’unique référence (l’aurez-vous seulement reconnue ?) que ma maigre culture photographique me permettait jusqu’alors d’associer au nom mystérieux de Polaroïd. J’ai depuis appris que le premier appareil fut commercialisé en 1948 et que très vite le boîtier faiseur d’images instantanées (avant l’ère du smartphone tout-puissant et de la perche à selfies), avait connu un vif succès.

Une fois pris en main, je comprends mieux pourquoi. Le petit miracle s’accomplit à chaque pression du bouton blanc (appuyez longtemps et méfiez vous de sa sensibilité, chaque photo a son prix !). Après quelques minutes d’obscures réactions chimiques en cascade passées dans l’expectative, les photos se révèlent dans leur cadre blanc, rose ou bariolé, plus ou moins réussies. Mon cliché de néophyte n’est pas incroyable, mais le cérémonial fait tout. Voilà un objet dont aurait pu parler, s’il n’avait fallu attendre les années 1960 pour qu’il se démocratise, Roland Barthes dans sa célèbre Mythologie (1957). »

Ne partez pas sans votre Polaroid

Le Polaroid OneStep 2 est un appareil vraiment chouette à utiliser, surtout avec ses amis. Il trouve parfaitement sa place dans une soirée où l’on aura investi dans une, voire deux cartouches pour marquer l’évènement. On pourra aussi se faire plaisir et tenter de nouvelles choses avec les films spéciaux comme le noir/blanc, mais toujours dans un usage ponctuel, compte tenu du prix des packs. L’appareil en lui-même coûte 120 euros, ce qui est dans la moyenne des autres instantanés. Son allure vintage et le poids de son héritage devrait lui permettre de trouver des adeptes. 

Alors que Polaroid annonçait l’arrêt de sa production de pellicules en 2008, The Impossible Project, un groupe de fans de photographie instantanée, a acheté la dernière usine restante. Ces derniers acquièrent la marque Polaroid au printemps 2017 et lancent Polaroid Originals en septembre 2017. 

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Quelques clichés réalisés avec le Polaroid OneStep 2.

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Attention à la gestion de la lumière.

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Celles-ci sont bien réussies ! 

Article rédigé par
Nicolas L
Nicolas L
expert High Tech et Gaming sur Fnac.com