Actuellement au cinéma, Insidious 4, la dernière clé, revient sur les origines de la saga, un passage presque incontournable du genre et qui, contrairement à beaucoup d’autres films d’horreur déjà passés et dépassés par cette étape, s’en tire très bien.
Un retour au source inévitable
Aborder les origines c’est généralement quand on a plus d’idées pour faire une suite, mais dans ce cas précis c’est surtout l’envie d’en découvrir plus sur Elise, incarnée par l’incontournable, Lin Shaye.
On revient donc sur le parcours d’Elise Rainer, célèbre medium des 3 premiers volets de la saga, (le 3eme étant plus relégué au second plan par rapport aux autres, n’ayant bénéficié que d’une sortie dvd), et sans qui le film n’aurait plus d’intérêt. Elle se retrouve confrontée aux propres fantômes de son enfance. Un retour aux origines de son don, qui pour une fois s’inscrit parfaitement avec les autres. Scénaristiquement, on a certains éléments des autres Insidious qui viennent appuyer le commencement d’une vie de chasse aux démons. En effet, Elise se voit retourner dans la maison familiale où elle a grandi, entourée de plusieurs monstres. L’histoire est bien construite et apporte toujours ce petit quelque chose en plus d’un film d’esprit lambda.
Sursauts et terreur sont donc à la porte de ce quatrième chapitre. Ce volet-ci est plus malsain et glauque que les précédents. De manière générale, cette saga fait froid dans le dos, de par sa crédibilité d’acteurs, de scénario et de mise en scène, où pour une fois on ne sous-entend pas mais on voit bien l’objet de notre peur.
Une franchise qui joue sur nos nerfs
Une tension est présente et est accentuée par l’accord du diable, cette corde de violon stridente qui survole les pièces froides et qui saura pour sûr titiller votre âme. Cette franchise donne une nouvelle dimension à l’effroi, celle d’un thriller et ce n’est certainement pas Elise, en proie à ses propres démons, qui nous convaincra du contraire. Ça joue du jump scare classique mais tout autant efficace dans la recherche de nouveaux angles d’attaques horrifiques, en conservant bien évidemment les bases conceptuelles et nécessaires. Et c’est l’un des très bons points de cette franchise. Il y a tout pour plaire et dans chacun des volets, ça joue bien sur tous les fronts, il n’y a pas de contre-partie où l’on essayerait de nous vendre de l’horreur en faisant un scénario au rabais. À l’instar de certains films qui compensent sans cesse leur film médiocre.
Certains pourraient comparer Insidious à Conjuring (les 2 premiers de chaque ont d’ailleurs été réalisés par l’excellent James Wan), et même si la similitude est vraiment proche, un élément essentiel les différencie. Dans Insidious, on traque le démon en le chassant dans son propre monde alors que dans Conjuring et autre Paranormal activity, on le traque du nôtre. Une légère nuance qui rehausse d’un niveau cette saga horrifique et qui lui permet de se hisser sans mal parmi les grandes saga d’activités paranormales.
Dernière clé, dernière révélation ?
En espérant que ce ne soit pas la dernière fois que l’on côtoie les fantômes insidieux. J’ose espérer que tant qu’il y aura un esprit maléfique, il y aura des chasseurs de démons. Et si certains sont devenus cultes, je pense bien évidemment à Ghostbusters de Ivan Reitman, ou même ma référence à moi en terme d’esprit, l’excentrique Fantômes vs fantômes de Peter Jackson, il n’y a aucune raison qu’on ne continue pas d’en parler d’ici 15 ans.
Si ce n’est déjà fait, je vous suggère d’aller chasser les démons avec Elise, personnage charismatique à part entière de cette saga plutôt confidentielle qui vaut le détour, le contour, de la vie après la mort, de se perdre dans le labyrinthe psychique où l’esprit s’éveille et la mort se réveille. Et n’oubliez pas : « les fantômes du passé hanteront votre avenir si vous ne les combattez pas », alors combattez.