Il était une fois un jeune elfe prénommé Link, qui vivait dans le royaume d’Hyrule. Un jour, il partit combattre les forces du Mal pour sauver la princesse Zelda. Et au fil de ses aventures, il s’imposa comme un héros emblématique sur consoles et une figure de proue de Nintendo ! Portrait du personnage iconique de la meilleure saga de tous les temps.
The Legend of Zelda : naissance d’un mythe
Shigeru Miyamoto, le père de Mario et Donkey Kong, est aussi celui de Link. Et force est de constater qu’avec sa tenue verte aux accents médiévaux, son bonnet, ses bottes, son épée et son bouclier, le petit elfe est éloigné des univers enfantins des jeux de plate-forme des années 1980 sur la Nintendo NES. A cette époque où les jeux d’aventure sont encore très rares ou n’existent qu’en mode texte, The Legend of Zelda (1986) pose les bases du genre action/aventure : l’exploration de donjons, la nécessité de découvrir divers objets pour progresser et surtout… aucune indication quant à la route que le joueur doit emprunter ! Cette difficulté liée à l’absence d’informations sur les indices à trouver pour finir le jeu est l’une des clés du succès de The Legend of Zelda. Et le personnage de Link dans tout ça ? Au fil des épisodes, son courage et son audace en font un héros attachant.
Link, personnage insondable
Link souffre d’un certain déficit de notoriété, écrasé par la renommée de la saga sous le nom de Zelda, la princesse qu’il doit secourir ! On retrouve pourtant son nom dans plusieurs épisodes à l’instar de A Link to the Past, qui reste pour beaucoup de joueurs l’un des meilleurs de la série. Se présentant en 1991 comme une préquelle de The Legend of Zelda, il reprend tout ce qui avait fait le succès de ce premier opus pour en offrir une version améliorée, avec en prime de nombreux dialogues et une trame narrative bien plus élaborée. Un épisode indispensable pour comprendre les bases de l’histoire du royaume d’Hyrule et du Monde des Ténèbres, ainsi que les origines de la puissance de Ganondorf, l’ennemi juré de Link.
C’est avec l’évolution technique des consoles que Link gagne en importance dans la saga Zelda. Dans Ocarina of Time, sorti en 1998 sur Nintendo 64, on découvre Link enfant et on le voit enfin exprimer des émotions. Mais dans un univers heroïc fantasy volontiers onirique, ce personnage légendaire semble changer d’identité et n’obéir à aucune chronologie établie au fil des épisodes. De quoi le rendre un peu plus insaisissable encore…
Avec Breath of the Wild, l’aventure prend une nouvelle dimension
Les aventures de Link se déclinent également sur d’autres supports, notamment en manga, et ont généré de nombreux produits dérivés, depuis le tee-shirt jusqu’au porte-clés. Sur consoles, Nintendo n’a cessé de faire évoluer la saga : elle est passée de la 2D à la 3D avec Ocarina of Time, a connu des expériences en cel-shading avec The Wind Waker et en multijoueur avec Four Swords Aventures. Breath of the Wild, le dernier en date sur la Switch, est le premier à se dérouler dans un monde ouvert, que Link parcourt en quête de sa mémoire perdue… Il y troque aussi le vert pour le bleu !
Au fil du temps Link et la saga Zelda se sont imposés comme des incontournables de la culture jeux vidéo. Impossible d’aborder le sujet du jeu d’aventures sans citer au moins une aventure de l’elfe. Adulé aussi bien par les trentenaires (et plus) que par les jeunes joueurs, Link ne fait clairement pas ses 31 ans et n’est pas prêt de prendre sa retraite !
