LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Jean-Louis B. : « Un geste spontané, un mouvement de révolte du violoniste alto face au chef d’orchestre prestigieux qui salut le public de l’Opéra, main levée, bras tendu, accompagné d’un Heil Hitler ! « Tout homme connaîtra, grâce à la télévision, ses quelques secondes de gloire ! ». L’alto va connaître quelques jours de gloire avant de voir son monde et sa vie éclater. »
L’Effroi
Le coup de cœur de Jean-Louis B. (Le Mesnil Saint Denis)
Prisonnier de son geste…
Voici un magnifique roman sur le moment qui fait le héros, les médias qui le vampirisent, les dirigeants et les politiques qui l’utilisent, développent la jalousie de ceux qui pouvaient être considérés comme des amis, la chute sans filet.
De Mozart à Wagner
Après des moments mozartiens lorsque l’alto parle de musique et de ce qu’il vit au milieu d’un orchestre, Beethoven précède le style wagnérien quand la chute approche. La musique est au-dessus des hommes qui souvent ne la méritent pas. « Tout concert est un duel. La musique n’est pas apaisement, mais intranquillité » conclut l’auteur.
Vaste sujet de réflexion sur le courage, la dérision qui accompagne la gloire passagère et le lourd tribut à payer.
Et si c’était à refaire ?
L’auteur
François Garde est écrivain et haut-fonctionnaire français. Il est l’auteur de 3 romans et de plusieurs essais. Il a obtenu le prix Goncourt du premier roman en 2012 pour Ce qu’il advint du sauvage blanc.
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Paru le 3 octobre 2016 – 304 pages