Quand on achète un reflex numérique, on le prend souvent avec le zoom de base (18-55mm). Ensuite plus ou moins rapidement on s’oriente vers l’achat d’un téléobjectif car on voudra souvent se rapprocher de son sujet. On pourra être tenté de choisir un zoom 18-200mm ! Est-ce la solution idéale ?
Il y a un achat qui est quasi obligatoire pour les possesseurs de reflex numérique, c’est un téléobjectif. On acquiert souvent un 18-55mm, souvent proposé en kit avec la quasi totalité des reflex. Ce zoom de base va parfaitement convenir pour les paysages et les photos de vacances globalement. Mais il va trouver rapidement ses limites, surtout quand on voudra photographier des objets éloignés.
C’est pourquoi, on va assez rapidement regarder du côté d’un télézoom, comme par exemple un 50-250 ou 70-300. Certains préféreront remplacer leur objectif de base par un autre objectif qui peut tout faire ! A savoir la position grand-angle d’environ 18mm et le téléobjectif, vers 200 ou 300mm. C’est pourquoi on trouve de plus en plus de zooms de 18 à 200mm, voire à 300mm !
Avantages d’un zoom 18-200/300mm :
– Pas besoin de changer de zoom suivant le sujet ou la distance où l’on se situe
– Encombrement réduit du matériel
– Le poids
Inconvénients d’un zoom 18-200/300mm :
– Le poids ! Attention certains de ces zooms sont lourds…
– L’ouverture : à 200 ou 300mm on peut se retrouver à f/6,3 ce qui est limite quand la lumière manque, et on devra pousser la sensibilité même avec un stabilisateur.
– Qualité optique parfois limite aux focales extrêmes, et distorsion à la plus courte.
– Le fond qui ne va être moins flou, ce qui est un inconvénient pour certains.
Chez Nikon
On trouve principalement 2 zooms le AF-S DX VRII 18-200 mm f/3.5-5.6G, qui a fait ses preuves par le passé. Celui-ci offre de bonnes performances globales, et reste à un poids et à un prix raisonnable. Ensuite vient le nouveau AF-S DX VRII 18-300mm f/3,5-5,6G, qui lui au vu de ses caractéristiques devrait offrir de bonnes performances, mais est d’un poids assez élevé, à savoir près du kilo sur la balance, et proche des 1000€. C’est un choix toujours possible.
Chez Canon
On trouve un EF-S 18-200mm f/3,5-5,6 IS USM, qui ne brille pas particulièrement par son piqué et son absence de distorsion. Mais on a une ouverture qui reste raisonnable à 200mm avec f/5,6. On trouve également un Canon EF 28-300mm f/3,5-5,6L IS USM, qui est une optique « pro » avec son prix d’environ 3.000€ et son poids sur la balance qui accuse le kilo suivi de 700 grammes. Et oui quand même… Un autre monde.
Chez Sony
On trouve chez ce fabricant 2 zooms de ce type. à la fois un Sony DT 18-250mm f/3,5-6,3, et un Sony DR 18-200mm f/3,5-6,3. Deux zooms de part leur ouverture peu ambitieux qui se veulent des solutions « amateurs ».
Chez les autres fabricants
Nous avons également d’autres fabricants comme Sigma et Tamron, qui proposent également une solution avec plusieurs optiques dont les dernières qui sont stabilisées (OS), et qui ont une ouverture modeste de f/6,3 à 200mm. Comme par exemple le Sigma 18-250mm F3.5-6.3 DC OS HSM.
Tamron propose lui un 18-270mm F/3.5-6.3 VC, et un 18-200mm f/3,5-6,3 XR Di II LD Asphérique MACRO. Des zooms eux aussi, peu ambitieux, dont le but est véritablement de proposer une solution économique.
Que conclure ?
Ces optiques même si elles sont pratiques sont loin d’être parfaites. Avoir qu’un seul zoom c’est l’idéal, c’est un rêve pour tout photographe, mais la conception d’un zoom est l’affaire de compromis. Ce que l’on gagne d’un côté ou le perdra de l’autre. Pour concevoir une bonne optique à 18mm il faudra envisager des solutions techniques qui ne sont pas les mêmes que celles qui seront nécessaires de mettre en œuvre à 200mm. Ce qui fait que la conception optique d’un tel zoom est complexe et donc coûteuse…
Tout n’est pas « noir » ou « blanc »… Ce type de zoom universel peut être parfait si on évolue dans un très milieu poussiéreux, comme dans certains sports mécaniques en extérieur, où il serait dangereux de laisser s’infiltrer de la poussière ou du sable.
Un zoom universel peut rendre de grands services suivants les cas. Mais il faut se rendre compte que ce type de zoom est l’affaire de gros compromis sur les performances optiques au niveau du piqué, mais aussi au niveau de la distorsion. Le débutant pourra avoir envie de remplacer son 18-55 de base par un zoom universel, mais avec un peu d’expérience on pourra compléter ce zoom par une optique lumineuse et performante, comme un 50mm f/1,8, pour bénéficier des performances, de l’ouverture et de ses fonds flous.
Un zoom qui a une ouverture de f/6,3 à sa focale la plus longue (200, 270mm) pourra passer inaperçu pour l’utilisateur si le reflex est en ISO automatique, ce qui permettra de monter la sensibilité. A cela deux inconvénients, plus on montera en sensibilité plus il y aura de bruit numérique sur l’image, mais plus l’arrière plan sera net.
Alors un 18-200mm, oui mais !