Uber, société mère du service de livraison de repas, vient de lancer deux expérimentations à Los Angeles.
Se faire livrer un repas sans avoir de contact avec un humain. Cela se passe à Los Angeles : Uber Eats s’apprête à effectuer des livraisons à l’aide de machines autonomes. Le 16 mai, la maison mère du service a en effet annoncé le lancement de deux tests dans la ville américaine, au cours desquels des habitants pourront recevoir leur commande grâce aux robots de trottoir de l’entreprise Serve Robotics et aux véhicules autonomes de la société Motional.
Deux types de services sont proposés : les premières machines effectueront des trajets plus courts à West Hollywood, et les secondes réaliseront des livraisons sur de plus longues distances, jusqu’à Santa Monica. Ces premières expérimentations seront menées avec seulement quelques commerçants. Elles devraient permettre à Uber d’identifier les besoins des clients et des marchands pour ensuite déployer son projet à plus grande échelle.
Des limites réglementaires
Concrètement, les clients résidant dans l’une des deux zones de test verront apparaître une option au moment de payer pour se faire livrer leur nourriture par une machine autonome. Ils pourront ensuite suivre leur commande et recevront une notification lorsqu’elle arrivera pour retrouver la machine à l’extérieur. Un mot de passe leur sera également communiqué afin de déverrouiller le robot ou la voiture autonome et récupérer leur commande.
Uber souhaite facturer ces livraisons, mais cela s’annonce compliqué pour celles réalisées avec Motional. Cette entreprise doit en effet obtenir une autorisation pour réaliser des courses de façon tout à fait autonomes en Californie. Pour le moment, elle est uniquement autorisée à réaliser des tests avec un chauffeur de sécurité à bord, lequel peut reprendre le volant en cas de problème. Elle a donc précisé qu’aucun frais spécifique de livraison ne sera facturé au cours de l’expérimentation. De plus, l’opérateur de sécurité sera chargé de terminer le trajet si le client se trouve en dehors de la zone définie pour le test. Les robots seront, eux, suivis par un opérateur à distance qui prendra le contrôle dans certains cas, pour leur faire traverser la rue, par exemple. Uber pourra facturer les livraisons effectuées avec ces machines.
Outre-Atlantique, les tests de livraisons autonomes se succèdent. En France, le gouvernement a lancé un projet en 2019 pour mener plusieurs expérimentations avec des machines. L’une d’elles, qui a démarré en septembre 2021 à Montpellier, consiste à faire livrer des colis et des courriers pour la Poste, ainsi que des produits alimentaires pour le groupe STEF à l’aide des robots de la start-up Twinswheel. Elle prendra fin en 2024.