Œuvre majeure des années 2000, le manga de Kaori Yuki s’enrichit avec la publication d’une suite.
Depuis quelques heures, le manga de Kaori Yuki a le droit à une suite au Japon. Annoncée la semaine dernière, la série a pour titre Tenshi Kinyôku – Tokyo Chronos, ou Angel Sanctuary – Tokyo Chronos. La prépublication a démarré ce mercredi 20 avril dans la 42e édition du magazine numérique Hana to Yume Ai, de l’éditeur Hakusensha. Sur Twitter, Kaori Yuki n’a pas manqué de préciser que, s’il s’agissait bien d’une suite, le manga de 64 pages pouvait se lire indépendamment du précédent.
Une histoire d’amour interdite qui aura de graves conséquences
L’intrigue d’Angel Sanctuary suit Setsuna et Sara qui, bien que frère et soeur, s’aiment sincèrement. Mais le monde entier semble s’opposer à leur romance. Alors qu’ils sont en fuite, l’univers de Sétsuna bascule quand un être surgissant de nulle part tue sa bien-aimée. Sa colère explose et, au milieu d’un Tokyo en ruine, il découvre qu’il est la réincarnation d’un ange banni par le Créateur. Ses pouvoirs vont lui permettre d’aller jusqu’au Royaume des Morts pour ramener l’âme de Sara dans le monde des vivants. Pourtant, Setsuna ignore encore qu’il est l’élément central d’une guerre millénaire entre les anges et les démons et que le dénouement approche avec son réveil.
Connus sous le nom de Tenshi Kinryôku au Japon, les 20 volumes d’Angel Sanctuary ont été publiés dans un premier temps dans le magazine Hana to Yume, entre 1994 et 2001. En France, le manga a été publié aux éditions Tonkam (devenues Delcourt/Tonkam) avec pas moins de trois éditions : la première dès 2003, une deluxe en 2007 et une réédition au format simple en 2014. Aujourd’hui, ces trois éditions sont épuisées chez l’éditeur, mais une nouvelle chance à l’image de Silent Möbius n’est pas impossible.
Kaori Yuki, maîtresse du manga gothique
Au même titre que Black Butler ou Alice in Murderland, que l’on doit déjà à Kaori Yuki, Angel Sanctuary fait partie de ces mangas gothiques classiques à (re)découvrir. Porté par des personnages androgynes et torturés, des anges aux grandes ailes magnifiques, des visages expressifs ou encore des décors à l’architecture travaillée, le manga de Kaori Yuki utilise des clichés du genre et fait partie des œuvres emblématiques des années 1990.
Kaori Yuki est également la tête pensante de Devil’s Lost Soul. Dans le Tokyo de l’ère Taisho, et suite à un violent tremblement de terre, Sorath est retrouvé presque mort et amnésique. Le fils du Baron Kamichika, Garan, oblige son père à accueillir Sorath à son service. Par la suite, Kiyora, la fiancée de Garan, vient s’installer au manoir et un profond lien d’amitié se crée rapidement entre les trois enfants. Mais les cadavres s’accumulent, des entités démoniaques apparaissent, et la véritable identité de Sorath interroge. Avec cette œuvre, la mangaka s’immisce à nouveau dans le genre du manga gothique, mais avec une histoire plus torturée et qui se déroule cette fois dans l’Empire du Japon.
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