Avec ce futur véhicule, la SNCF cherche à proposer une nouvelle solution de mobilité pour les petites lignes ferroviaires fermées.
La SNCF innove en mobilité. L’entreprise a récemment présenté Flexy, une navette entièrement électrique qui sera une alternative à la voiture dans les zones peu denses et non desservies par le train. L’objectif avec ce nouveau véhicule est « d’offrir une seconde vie aux lignes qui ne sont plus circulées et dont l’état ainsi que le potentiel de trafic ne peuvent justifier une desserte purement ferroviaire ». Flexy sera ainsi capable de rouler sur rails et sur route pour desservir des zones d’habitation et villages situés dans un voisinage proche de la ligne ferroviaire. La navette pourra passer de la voie ferrée à la route grâce à des plateformes de transition rail-route.
Le véhicule disposera d’une capacité de 9 personnes et d’une utilisation flexible. Alors qu’un conducteur professionnel prendra les commandes lors des heures de pointe, Flexy sera disponible en libre-service en heures creuses. Autrement dit, durant ces périodes de la journée, une personne pourra réserver la navette pour la récupérer sur un parking à proximité d’une gare ou d’un village.
Proposer des solutions adaptées aux lignes moins fréquentées
La SNCF prévoit de mettre Flexy sur le marché en 2025. Avant cela, une expérimentation sur une ligne pilote devrait être menée courant 2024. C’est l’un des projets de l’entreprise « cherchant à adapter au ferroviaire des solutions et technologies automobiles, pour offrir de nouveaux matériels moins capacitaires et complémentaires du TER et du futur train léger ». Il a été mené en partenariat avec le fabricant de machines automatiques Milla Group, Michelin et l’Institut de recherche technologique RAILENIUM.
La SNCF travaille sur un autre projet dans le même objectif : Draisy. Il s’agit d’un petit train modulaire capable de transporter 80 voyageurs. Réservés, entre autres, aux lignes à faible trafic, il devrait proposer des arrêts « à la carte ». Entièrement électrique, ses batteries seront dotées d’une autonomie de 150 kilomètres et il sera possible de les recharger rapidement à quai dans les gares équipées sur le parcours du train. Cela permettrait de réduire l’impact environnemental du secteur ferroviaire. Ce petit train sera également équipé d’une cabine de conduite numérique et de « systèmes embarqués de surveillance de l’infrastructure et de l’environnement ferroviaires ». Avec une expérimentation sur une ligne pilote prévue courant 2025, Draisy devrait être mis sur le marché en 2027.