Candidat pour la prochaine élection, l’actuel président vient d’inaugurer un espace virtuel dans le jeu vidéo afin de sensibiliser les jeunes et lutter contre l’abstention.
Après avoir présenté son programme dans le monde réel, Emmanuel Macron souhaite faire campagne dans le monde virtuel. Le 29 mars, l’équipe de communication « Emmanuel Macron avec vous » a publié une série de chiffres, accompagnée d’emojis marteau et brique, sur Twitter. Il s’agit de coordonnées pour un serveur de Minecraft, un jeu de construction populaire. L’équipe a par la suite publié une vidéo montrant cet espace virtuel dans le jeu.
Ressemblant à une petite ville, ce serveur comprend différents lieux politiques comme le QG de la campagne, une mairie pour rappeler les modalités de vote à l’élection et une salle de meeting qui permettra aux utilisateurs de suivre le meeting du 2 avril à La Défense Arena. Des affiches du candidat se trouvent aussi dans les rues de cet espace virtuel. D’autres lieux tels qu’un hôpital, une école ou encore une gendarmerie, sont également présents afin de partager des éléments liés au bilan du quinquennat. Avec l’école, il est ainsi possible d’avoir des informations sur le dédoublement des classes.
Le jeu vidéo, un moyen de sensibiliser les jeunes
À travers cette campagne virtuelle, l’équipe de communication d’Emmanuel Macron cherche à « sensibiliser les Français aux échéances liées à l’élection présidentielle et toucher les plus jeunes, c’est-à-dire les 15-30 ans », comme elle l’a expliqué auprès de BFM TV. Ce n’est pas la première initiative liée au président-candidat pour lutter contre l’abstention. En février, le mouvement « Les Jeunes avec Macron » a souhaité encourager les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales avant la date limite en créant des profils sur des applications de rencontre comme Tinder. Depuis le début de l’année, d’autres initiatives, notamment avec les réseaux sociaux, ont aussi vu le jour pour inciter les jeunes au vote.
Si Emmanuel Macron cherche à séduire les jeunes avec Minecraft, son espace virtuel est tout de même vide : les interactions restent limitées, avec uniquement des personnages non-joueurs qui, entre autres, vantent le bilan du président-candidat, et il n’est pas possible d’y faire autre chose que de se balader.
D’un autre côté, il n’est pas le premier à se lancer dans un jeu vidéo pour une élection présidentielle. Pour celle de 2007, Ségolène Royal, Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkozy avaient fait campagne sur Second Life, un univers virtuel en 3D.