Le réseau social a récemment annoncé des mesures pour lutter contre les fausses informations liées au scrutin français.
Face au problème de la désinformation liée aux élections présidentielles, Twitter s’est préparé. Le réseau social a dévoilé sa stratégie pour lutter contre la désinformation et les manipulations électorales auprès de l’AFP. Dans le cadre du prochain scrutin en France, il a ainsi annoncé que les « tweets qui contiennent des informations fausses ou trompeuses sur les modalités de participation aux élections » seront supprimés. La plateforme a cependant prévu une autre mesure pour les publications contestant le résultat de la présidentielle : elle va apposer un « label » sur les messages « sapant la confiance dans l’élection ou dans ses résultats ».
Ces publications ne seront donc pas supprimées, mais elles ne bénéficieront pas de la même visibilité que les autres tweets. « Les tweets labellisés dans le cadre de cette politique auront une visibilité réduite sur notre service », a indiqué Twitter. Le réseau social va également inclure des bandeaux de contexte sur l’élection, qui seront basés sur « des sources officielles, de confiance » et des vérificateurs de faits.
Le problème de la désinformation sur les réseaux sociaux
Twitter n’est pas la seule plateforme à s’inquiéter de la désinformation pour la prochaine élection présidentielle. En février, Meta a en effet dévoilé une série de mesures pour lutter contre ce phénomène. Le groupe californien collabore notamment avec plusieurs médias afin d’aider les Français à décrypter les informations en ligne par le biais de diverses initiatives. Il travaille aussi avec Viginum, l’agence française créée pour lutter contre les ingérences numériques étrangères. Ces dernières suscitent de l’inquiétude par rapport au scrutin.
Si les réseaux sociaux prennent des mesures face à la désinformation liée aux élections, c’est aussi pour éviter ce qu’il s’est passé lors de précédents scrutins. En 2018, le scandale Cambridge Analytica a révélé que des outils de ciblage publicitaire de Facebook avaient été utilisés pour influencer l’élection présidentielle américaine de 2016 en faveur de Donald Trump. Et, début 2021, plusieurs entreprises ont banni l’ancien président des États-Unis de leurs réseaux sociaux pour avoir incité ses partisans à la violence. Lors du scrutin de 2020, il avait également utilisé ces plateformes pour instiller l’idée que l’élection pourrait être truquée.
La désinformation sur les réseaux sociaux inquiète, en outre, en dehors des élections. Twitter a ainsi récemment annoncé étendre son projet Birdwatch aux États-Unis. Ce moyen collaboratif lancé en 2021 permet aux participants d’ajouter des notes de vérification des faits sur des tweets qu’ils jugent trompeurs.