Actu

Pour les 40 ans de sa disparition, la Cinémathèque française rend un vibrant hommage à Romy Schneider

17 mars 2022
Par Félix Tardieu
Romy Schneider dans "Les Choses de la vie" (Claude Sautet, 1969)
Romy Schneider dans "Les Choses de la vie" (Claude Sautet, 1969) ©STUDIOCANAL - Fida Cinematografica

Jusqu’au 31 juillet, la Cinémathèque française met à l’honneur Romy Schneider (1938-1982) dans une grande exposition revenant sur l’ensemble de son oeuvre et prenant soin d’écarter les drames de sa vie personnelle pour se focaliser sur la carrière étincelante d’une actrice résolument moderne.

Quarante ans après sa disparition, la Cinémathèque consacre une vaste exposition rétrospective à Romy Schneider, actrice on ne peut plus mythique, morte à l’âge de 43 ans au terme d’une carrière aussi brève qu’impérissable et au cours de laquelle l’actrice d’origine autrichienne a tourné avec les plus grands réalisateurs de son temps, de Luchino Visconti à Orson Welles en passant par Otto Preminger, Henri-George Clouzot, Claude Sautet ou Claude Chabrol. La Cinémathèque française fait revivre cette icône du cinéma mondial à travers une exposition foisonnante et colorée, mêlant affiches de films, costumes, objets de tournage, extraits de films et making-of, photographies et notes manuscrites de Romy Schneider. Il s’agit là de la première exposition que la Cinémathèque consacre entièrement à une actrice. 

Romy Schneider, 1964. Photo : Will McBride ©Shawn McBride

L’exposition aborde la carrière de l’actrice de long en large, à commencer par ses débuts au côté de sa mère, Magda Schneider, avec qui elle tournera huit films, et sa rencontre avec le réalisateur Ernst Marischka qui, après Les Jeunes années d’une reine (1954), offre à l’actrice alors âgée de 15 ans seulement son rôle le plus célèbre, Sissi (1955). Propulsée au rang d’icône, elle endosse le costume de l’impératrice d’Autriche à trois reprises. La suite de sa carrière ne sera qu’un long combat pour s’émanciper du personnage de Sissi. La rencontre avec le jeune Alain Delon pour le film Christine (1958) marquera un tournant dans sa carrière.

Romy Schneider et Alain Delon dans La Piscine de Jacques Deray © 1968 SND (Groupe M6)

L’exposition revient sur ses rôles les plus emblématiques, son insatiable quête de liberté et les collaborations qui ont enrichi sa filmographie : Luchino Visconti, d’abord, avant Alain Cavalier, Orson Welles, Henri-Georges Clouzot ou Jacques Deray (La Piscine), et évidemment sa complicité avec Claude Sautet, avec qui elle tourne à cinq reprises, dont Les Choses de la vie (1969), Max et les ferrailleurs (1971) et César et Rosalie (1972), tous les trois disponibles en ce moment sur Netflix au sein d’une collection spéciale de neuf films emblématiques de Romy Schneider.

Romy Schneider, Cinémathèque française (Paris 12e), du 16 mars au 31 juillet 2022 – Tarif : 12€, TR : 9,50€ – Du lun. au ven. de 12h à 19h, le week-end de 11h à 20h, fermé le mardi

À lire aussi

Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste