L’une est née dans le nord du Cameroun et s’applique à dénoncer la condition des femmes du Sahel. L’autre a grandi à Paris et plonge sa plume dans les difficultés de l’Occident contemporain.
Djaïli Amadou Amal et Karine Tuil sont avant tout des romancières engagées. Pour Héritage, elles échangent sur leurs écrits, le mouvement #MeToo, leurs espoirs. Et sur ce Prix Goncourt des Lycéens qu’elles ont reçu toutes les deux : Karine Tuil en 2019 pour Les Choses humaines (éd. Gallimard), et Djaïli Amadou Amal en 2020 avec Les Impatientes (éd. Emmanuelle Collas). Deux livres sur les violences faites aux femmes, un sujet dont elles soulignent l’universalité. Pour elles, l’écriture consiste tout simplement à se lever et à dire « non »… que ce soit par le livre ou sur les réseaux sociaux. Pour que vive l’espoir d’un monde meilleur, tout simplement.