Le géant américain collabore avec divers médias pour aider les Français à décrypter les informations en ligne à travers différentes initiatives. Elle va également lancer un « centre opérationnel virtuel » pour stopper les abus sur ses plateformes.
Meta s’est préparé aux risques de perturbation de la présidentielle liés à la désinformation et aux opérations d’influence. Le 16 février, la maison-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp a annoncé le lancement de quatre programmes et campagnes en partenariat avec des médias. Elle espère ainsi fournir aux Français « les bonnes pratiques à adopter lorsqu’ils sont confrontés à des informations en ligne » lors des campagnes électorales.
Des programmes et des campagnes pour lutter contre la désinformation
En partenariat avec l’Agence France-Presse (AFP), Meta a lancé une campagne d’éducation sous la forme de trois courtes vidéos animées. Elle vise à « aider les citoyens à ne pas tomber dans le piège des informations suspectes comme les citations invraisemblables, les images ou vidéos douteuses et les articles aux titres sensationnalistes ». Dans cet objectif, les trois contenus renvoient vers une page Internet de l’AFP dédiée proposant des pratiques pour vérifier une information. Ils sont diffusés sur différentes plateformes, dont les pages Facebook d’AFP Factuel et de Meta France et plus tard, la chaîne YouTube de l’AFP.
Le partenariat de la société avec l’agence de presse permet aussi aux utilisateurs de WhatsApp de signaler de potentielles fausses informations. Ils ont désormais la possibilité d’envoyer un message sur l’application au 06 47 08 70 46, avec l’AFP qui y répond à l’aide d’articles de vérification de ces informations.
Le groupe californien prévoit également de sensibiliser les jeunes à la désinformation. Instagram s’est en effet associé au média Loopsider pour lancer une campagne baptisée « Fake ou quoi ?! ». Elle est structurée autour de trois vidéos diffusées sur les comptes Instagram et Facebook du média. Des reels et des stories comprenant des stickers Quiz sont par ailleurs publiés sur la plateforme de photos et de vidéos. Enfin, Meta travaille avec France 24 pour lancer le programme d’éducation aux médias MediaWise de l’ONG Poynter Institute dès la semaine prochaine sur WhatsApp. Les utilisateurs de la messagerie bénéficieront ainsi d’une formation gratuite de 10 jours pour apprendre à « repérer les théories conspirationnistes, les escroqueries, les fausses informations et toutes formes de manipulation pouvant circuler sur Internet et les réseaux sociaux ».
Lutter contre les opérations d’influence
Outre ces initiatives pour faire face à la désinformation, le géant américain a annoncé l’ouverture d’un « centre opérationnel virtuel » sur les élections dans les prochaines semaines. Actif 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, il réunira, entre autres, des experts en données, des ingénieurs, des juristes et des chercheurs pour répondre aux éventuelles tentatives d’influencer la campagne électorale sur les plateformes de Meta. L’entreprise indique également qu’elle travaille avec Viginum, l’agence contre les ingérences numériques étrangères et l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) pour lutter contre les opérations d’influence.
La firme californienne multiplie aussi les initiatives pour freiner l’abstention chez les jeunes lors de la prochaine élection présidentielle. Ella va prochainement déployer des notifications en haut du fil d’actualité de Facebook pour les utilisateurs de plus de 18 ans. Elles leur rappelleront de s’enregistrer sur les listes électorales et d’aller voter, mais les redirigeront aussi vers le site dédié aux élections pour obtenir des informations sur le processus de vote.