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Le nouveau western de Netflix, The Abandons, s’inspire-t-il d’une histoire vraie ?

03 décembre 2025
Par Sarah Dupont
“The Abandons”, disponible le 4 décembre 2025 sur Netflix.
“The Abandons”, disponible le 4 décembre 2025 sur Netflix. ©Netflix

Signée Kurt Sutter, la nouvelle série Netflix met en scène le duel de deux matriarches prêtes à tout pour un territoire disputé au cœur de l’Amérique du XIXe siècle. Un cadre historique pour une intrigue entièrement fictionnelle.

Poussière, chapeaux et guerre de territoire : la cloche du western résonne de nouveau sur Netflix. Ce 4 décembre, la plateforme dévoile sa nouvelle série originale, The Abandons. Créée par Kurt Sutter, figure derrière The Shield et Sons of Anarchy, la production réunit deux interprètes de premier plan : Lena Headey, inoubliable Cersei de Game of Thrones, et l’immense Gillian Anderson, qui a brillé dernièrement dans Sex Education.

L’histoire s’ancre dans un décor de frontière américaine au milieu du XIXe siècle, alors que se cristallisent les tensions entre grands propriétaires. Le récit semble puiser dans des fragments de l’histoire des États-Unis, mais s’agit-il pour autant d’une histoire vraie ? Voici ce qu’il faut savoir.

Une fresque fictionnelle

Malheureusement pour les amateurs de récits historiques, The Abandons ne retrace pas le destin d’une famille ayant réellement existé. Aucun personnage ni événement précis n’est cité comme source directe par Kurt Sutter ou par Netflix.

Michael Greyeyes et Michiel Huisman dans The Abandons.©Netflix/Michelle Faye/Matthias Clamer

L’affrontement entre la dynastie minière des Van Ness, dirigée par Constance, et la famille choisie réunie par Fiona Nolan, immigrée irlandaise entourée d’orphelins et de marginaux, appartient entièrement au domaine de la fiction.

Un cadre inspiré de la vraie Amérique

En revanche, le contexte, lui, s’inspire d’une période bien réelle : le milieu des années 1850, dans le Nord-Ouest américain, alors territoire de Washington, aux confins de l’actuel Oregon. L’ombre de la guerre de Sécession se profile, l’expansion vers l’Ouest bat son plein, la « destinée manifeste » justifie la conquête des terres et l’État de droit demeure fragile.

Lena Headey dans The Abandons.©Netflix/Michelle Faye/Matthias Clamer

Les petites exploitations agricoles se retrouvent sous la pression de grandes familles et de consortiums miniers, dans un climat de violence foncière, de corruption locale et de justice expéditive.

Famille choisie et loi du plus fort

Kurt Sutter puise dans ces tensions structurelles : ruée vers les ressources, appropriation des terres, émergence de la criminalité organisée, communautés marginalisées… La présence d’une héroïne irlandaise catholique renvoie également à l’importante immigration venue d’Europe, confrontée à la misère, aux préjugés et à une intégration chaotique.

Gillian Anderson et Michael Greyeyes dans The Abandons.©Netflix/Michelle Faye/Matthias Clamer

Le réalisateur fait le choix de la famille comme ressort narratif, symbole de l’ultime refuge dans un monde violent. D’un côté, un clan aristocratique qui confond héritage et droit naturel à dominer ; de l’autre, une communauté de fortune bâtie par des « abandonnés » qui ne doivent leur survie qu’à leur loyauté mutuelle.

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