À la croisée de la fresque historique et du thriller politique, la nouvelle production de Netflix revisite l’assassinat de James A. Garfield, Président américain du XIXe siècle. Portée par Michael Shannon et Matthew Macfadyen, elle séduit largement la critique par son intensité et sa rigueur.
Adaptée du roman Destiny of the Republic de Candice Millard (publié en 2011), Le président foudroyé (Death by Lightning en version originale) s’intéresse à l’histoire de James A. Garfield, vingtième Président des États-Unis, assassiné en 1881 après seulement quatre mois au pouvoir. Créée par Mike Makowsky (Seuls sur Terre) et produite par David Benioff et D.B. Weiss (Game of Thrones), la mini-série de quatre épisodes, disponible sur Netflix depuis le 6 novembre, dessine un portrait sur fond de thriller politique et d’histoire, salué par la critique.
Quelle est l’histoire du Président foudroyé ?
Le récit s’ouvre sur l’ascension inattendue de Garfield (interprété par Michael Shannon), progressiste propulsé à la tête d’une Amérique marquée par la guerre de Sécession. Face à lui, Charles Guiteau (joué par Matthew Macfadyen) est persuadé d’être destiné à rejoindre le gouvernement. La série explore la collision de ces deux trajectoires dans une société rongée par la corruption.

Globalement, la presse internationale salue unanimement la qualité de la reconstitution et la densité du récit. « Récit historique poignant » pour Variety, avec cette « mise en lumière d’un homme oublié qui aurait pu changer la trajectoire du pays » ; « fresque historique somptueuse » du côté d’Allociné, qui parle également d’un « biopic passionnant, humain et tragique » ; ou encore une série « globalement captivante » pour Hollywood Reporter, qui souligne « l’audace d’une narration condensée qui refuse tout pathos inutile ». The Independent évoque quant à lui « une superbe mini-série », portée par « un scénario à combustion lente qui promet un final explosif ».
Un jeu d’acteurs unanimement salué
L’interprétation de Matthew Macfadyen concentre les louanges. The Guardian juge qu’ « absolument personne ne joue les perdants comme [lui] », décrivant une performance « comique, déchirante et inoubliable ». Variety salue également « une interprétation juste et troublante », tandis que Hollywood Reporter évoque « une performance d’une drôlerie irrésistible et d’une tristesse réelle ».

Michael Shannon n’est pas en reste. The Independent voit en lui « un maître de l’intensité contenue », capable de rendre Garfield « profondément humain, noble et vulnérable ». Pour Allociné, il « incarne un président d’une grande sensibilité, défenseur de réformes progressistes qu’il n’aura jamais le temps d’appliquer ». Ensemble, les deux acteurs livrent, selon Variety, « un face-à-face d’une intensité rare, entre admiration, délire et tragédie ».
Que reproche-t-on au Président foudroyé ?
Les critiques reconnaissent aussi une certaine richesse visuelle. Allociné vante « des décors somptueux », tandis que The Guardian salue « une photographie élégante et des costumes d’une minutie exemplaire ». Malgré ces éloges, quelques médias pointent en revanche un déséquilibre dans le tempo narratif. The Independent évoque notamment « un premier épisode un peu long, proche d’un cours d’histoire poussiéreux » tandis que Hollywood Reporter regrette que « la mort du président soit expédiée après trois épisodes de montée dramatique ». Variety juge que « quatre épisodes paraissent excessifs », tout en reconnaissant « une profondeur rare ».