Microsoft lance une nouvelle campagne visant à souligner les atouts d’un ordinateur doté de l’intelligence artificielle.
Copilot n’est peut-être pas le grand modèle de langage (LLM) le plus connu du marché, mais Windows 11 est bel et bien le système d’exploitation pour ordinateur le plus utilisé dans le monde (surtout depuis que le support pour Windows 10 a pris fin en ce début de semaine). Un atout que Microsoft compte bien mettre à profit dès à présent. La firme annonce sur son site les grands changements à venir pour Windows 11, et l’intelligence artificielle y jouera un rôle absolument majeur.
Le PC auquel vous pouvez parler
La première étape du grand plan de Microsoft est de faire de « chaque ordinateur sous Windows 11 un ordinateur IA », explique le communiqué de presse de l’entreprise américaine. Cela commence par une « nouveauté » en réalité vieille de plus de dix ans : une commande vocale permettant d’invoquer l’assistant IA de Windows.
Avec la phrase « Hey Copilot ! », les utilisateurs et utilisatrices pourront invoquer le chatbot, qui se rendra disponible pour écouter leurs instructions et proposer des réponses adaptées. Une fonctionnalité qui suppose donc que l’on ait accordé la permission à sa machine d’écouter en permanence ce que l’on dit, et qui se manifestera par l’affichage d’un petit encart en bas de l’écran. Pour mettre fin à l’échange vocal, on peut au choix fermer la fenêtre, ou dire « au revoir » à l’assistant pour « raccrocher ». Microsoft précise que toutes les requêtes vocales de Copilot sont aujourd’hui traitées dans le cloud, même si l’on est équipé d’un PC certifié Copilot+ censé permettre un traitement local.
Copilot Vision pour fluidifier encore les échanges
La partie vocale n’est qu’une brique de l’édifice qu’est en train de bâtir Microsoft. Conjointement à cette fonctionnalité, Windows 11 intègre désormais Copilot Vision au cœur de son système. Alors même que la débâcle Recall est encore fraîche, la firme américaine insiste une nouvelle fois pour demander aux utilisateurs et utilisatrices de laisser l’IA voir absolument tout ce qu’ils et elles font sur leur ordinateur – pour les aider.
Comme le montre la vidéo, on peut notamment demander à Copilot le modèle d’un micro aperçu dans une vidéo. L’IA s’exécute et propose même un lien permettant de l’acheter en quelques secondes. Autre exemple : une grotte majestueuse qu’un homme souhaite visiter. Copilot Vision identifie l’endroit et lui propose un itinéraire. L’étape d’après tient presque du film d’anticipation : l’IA analyse le budget de la personne qui lui montre son document Excel et lui conseille de « réévaluer ses dépenses en cours de yoga pour économiser de l’argent ».
Une petite fenêtre vers le futur que dessine Windows : celui d’un système d’exploitation qui n’est plus seulement un outil, mais un partenaire auquel on parle et on montre, plus qu’on ne le commande à la souris et au clavier. Prochainement, grâce aux Copilot Connectors, l’agent d’IA de Microsoft pourra également se greffer à diverses applications (notamment Google Drive) afin d’obtenir un accès à tous vos fichiers et vos événements afin d’aller chercher les informations demandées aux bons endroits. Autant d’informations qui, elles aussi, transitent vers les serveurs de Microsoft, et qui échappent donc au contrôle des internautes s’ils accordent leur confiance à la marque.
Ces nouveautés sont déjà en cours de déploiement avec la dernière mise à jour de Windows 11, baptisée 25H2. Restera à voir dans quelle proportion ces fonctionnalités, très agressives sur l’IA, seront activées ou non dans l’Union européenne, réputée plus protectrice avec les données personnelles.
