À l’occasion de l’entrée au Panthéon de l’homme derrière l’abolition de la peine de mort en France, retour sur le titre culte de Julien Clerc.
En 1980, Julien Clerc chante L’assassin assassiné. Quarante-cinq ans plus tard, ce 9 octobre, l’artiste interprète son titre culte à l’occasion de l’entrée de Robert Badinter au Panthéon.
Composé un an seulement avant l’abolition de la peine de mort portée par Badinter et présente sur l’album Sans entracte, L’assassin assassiné est inspirée du procès d’un homme accusé du meurtre d’une jeune collègue, qui a eu lieu à Toulouse. Robert Badinter défend Norbert Garceau et, d’après Julien Clerc dans les colonnes du Parisien, livre une « plaidoirie impressionnante » au cours de laquelle il prononce cette phrase : « Un homme coupé en deux ne sert à rien. » Norbert Garceau n’est pas condamné à mort et écope de la perpétuité.
Une chanson née de ce moment
Julien Clerc partage le trajet du retour avec Robert Badinter et échange avec lui sur sa conception de la justice et sur le sujet de la peine de mort. De ce procès et de cet échange, Julien Clerc tire la composition de L’assassin assassiné, en partant des paroles écrites par le journaliste Jean-Loup Dabadie. Ce dernier arrive également à convaincre Julien Clerc d’interpréter le morceau en direct à la télévision, faisant sensation lors de sa diffusion, avec une chanson d’actualité au texte poignant et demeurant l’un des titres les plus cultes du chanteur.
Par la suite, et toujours rapporté dans Le Parisien, Robert Badinter écrit à Julien Clerc : « Votre chanson a fait bien plus que 20 conférences et 30 discours », ce que le chanteur considère comme étant « un immense honneur ». À l’occasion de l’entrée au Panthéon de l’homme politique, Julien Clerc reprend donc cette chanson en direct, symbolisant une fois de plus le lien entre Robert Badinter, L’assassin assassiné, et le combat contre la peine de mort en France.
