L’artiste grec s’est éteint chez lui, dans la banlieue d’Athènes, ce dimanche 16 janvier. Il était particulièrement connu pour ses représentations de personnages mythologiques.
Alekos Fassianos a partagé sa vie entre la Grèce et la France ; il a étudié aux Beaux-Arts, aussi bien à Athènes qu’à Paris. Mais c’est à la mythologie et au folkore de son pays d’origine que son art est toujours resté fidèle : il s’est en effet attaché toute sa vie à représenter les personnages mythologiques et les paysages grecs. Grand admirateur des écrivains et peintres français qu’il a rencontré au début des années 1960 à Paris – Louis Aragon, Matisse, Picasso – Alekos Fassianos est connu pour ses toiles et ses lithographies figuratives ; mais il a aussi réalisé, à Athènes, des décors de théâtre et des peintures murales. Deux grandes peintures intitulées Le Mythe de mon quartier sont ainsi exposées dans la station de métro Metaxourgeio du métro athénien.
Si ses sujets de prédilection sont classiques, le peintre a indéniablement su les faire entrer dans la modernité picturale de son époque – et s’il tenait au figuratif, il refusait en revanche l’impératif de la perspective. Inspiré par les couleurs de son pays natal, les œuvres d’Alekos Fassianos déclinent les bleus vifs, mais aussi les rouges brûlants – et les ocres inspirés de l’artisanat grec.
Les œuvres d’Alekos Fassianos ont été exposées dans le monde entier, de Paris à Tokyo en passant par Munich et Sao Paolo ; certaines sont visibles au Musée d’art moderne de Paris. En septembre dernier, l’ouverture d’un musée Fassianos était annoncée à Athènes, dans un vieil immeuble du centre-ville rénové par l’architecte Kyriakos Krokos: il devrait voir le jour cette année.
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