Adaptation du roman d’Olivier Norek, la nouvelle série de France Télévisions intrigue autant par son enquête criminelle que par l’expérience intime de son héroïne.
C’était l’un des rendez-vous polar les plus marquants de la rentrée. Diffusée sur France 2, Surface transpose à l’écran le roman éponyme d’Olivier Norek, ancien capitaine de police devenu écrivain à succès. Avec Laura Smet dans le rôle principal et Tomer Sisley en plongeur, ce thriller en six épisodes explore les secrets d’un village englouti et d’un cold case ressurgi des profondeurs. Mais derrière la fiction, une question se pose : jusqu’où Norek s’est-il inspiré de sa carrière pour imaginer cette histoire ?
Une intrigue policière fictive
À première vue, tout pourrait laisser croire que Surface s’ancre dans la réalité. Son auteur a passé près de 20 ans à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, et nombre de ses récits puisent dans son expérience de terrain.

Pourtant, l’intrigue de la série est une création pure. L’affaire criminelle au cœur du récit, les disparitions d’enfants et la découverte d’ossements dans un lac artificiel sont entièrement imaginées par Norek. Surface n’est donc pas l’adaptation d’un fait divers.
Une héroïne inspirée d’une amie
La part de réalité surgit ailleurs : dans le personnage de Noémie Chastain, capitaine de police marquée à vie par une blessure au visage. Ce rôle incarné par Laura Smet trouve ses racines dans une histoire vécue par une collègue et amie de l’auteur.

« Elle a été appelée un soir sur une intervention, le genre d’intervention dont on sait déjà que c’est un piège (…). Elle et son équipe y vont quand même (…). Ils tombent dans un piège et mon amie est défigurée à coups de barre de fer, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse (propos rapportés par Allociné). Elle dira d’ailleurs : j’ai entendu les os de mon propre crâne se briser dans ma propre tête. »
Laura Smet pour porter la douleur
Olivier Norek explique avoir sollicité l’accord de cette femme avant d’écrire. Son amie a accepté, voyant dans cette transposition littéraire – puis télévisuelle – une manière de partager avec ses proches une épreuve qu’elle-même n’avait jamais pu raconter. En donnant corps à Noémie Chastain, Laura Smet incarne plus qu’une héroïne de fiction : elle porte à l’écran l’écho d’une vraie douleur, transformée en récit de résistance.