En cas de pépin, il est toujours rassurant de savoir que l’on peut compter sur un tiers de confiance pour gérer nos données personnelles.
La fonctionnalité paraît tellement élémentaire pour une entreprise aussi à cheval sur la sécurité, qu’on s’étonne qu’elle vienne juste d’être lancée. Pourtant, Proton officialisait en fin de semaine dernière Emergency Access, une nouvelle mesure de sécurité permettant de déléguer la gestion de son compte à un·e proche sous certaines conditions. Une façon d’assurer ses arrières en cas d’accident de la vie ou de décès, par exemple.
Un accès d’urgence pour assurer ses arrières
La nouvelle option a déjà fait son apparition au sein des paramètres des comptes Proton. Il suffit de se rendre dans l’onglet « Récupération » et de naviguer jusqu’au pied de page pour découvrir la nouveauté, baptisée « Ajouter un contact d’urgence », en français.
Grâce à l’invite de saisie, on indique l’adresse email d’une personne de confiance, à qui l’on se sent prêt à déléguer la gestion de notre compte (qui inclut Proton Mail, Proton Drive, Proton Pass, Proton Authenticator…), et on indique ce que Proton appelle le « Temps d’attente pour accéder ». Celui-ci peut être réglé entre 7 et 30 jours, et représente la durée pendant laquelle la personne devra patienter avant de pouvoir accéder à votre compte dans l’éventualité où vous ne pourriez pas valider vous-même la connexion. En clair : en cas d’indisponibilité de votre part… ou de décès, donc.
À l’inverse, une fois que la personne choisie a accepté de jouer ce rôle, elle peut demander l’accès au compte n’importe quand, et le propriétaire peut lui accorder et lui révoquer librement, depuis le même menu dans les paramètres de son compte.
Un compte Proton obligatoire
Cette fonctionnalité bienvenue pour sécuriser son compte et ses données est toutefois conditionnée à plusieurs critères. Le plus important étant que le propriétaire du compte doit forcément être un abonné payant à Proton (9,99 € par mois pour la formule complète). La seconde condition est que la personne de confiance utilise, elle aussi, une adresse email Proton.
Une façon un peu détournée, pour l’entreprise, de pousser à la création de nouveaux comptes sur sa plateforme, qui se présente comme une alternative aux Big Tech américaines, en particulier Google.
Basée en Suisse, Proton mise l’essentiel de sa communication sur le chiffrement des données et donc leur protection, face à des entreprises américaines toujours plus gloutonnes en la matière – a fortiori à l’ère de l’IA débridée.
