La série culte des années 2000 n’a pas dit son dernier mot. En 2025, elle ressuscite son antihéros avec un nouveau spin-off, malgré les critiques visant ses précédentes saisons.
Michael C. Hall n’en a pas fini avec Dexter Morgan. Quatre ans après New Blood, l’acteur renfile la chemise sobre et le sourire crispé du plus célèbre tueur en série de la télévision. Intitulée Dexter: Resurrection, cette suite improbable, mais officielle, reprend là où la mini-série de 2021 s’arrêtait. Ou plutôt, là où elle semblait avoir mis un point final définitif : la mort de Dexter, abattu par son propre fils.
Retour à la vie
Mais les lois de la télévision ne sont pas celles de la biologie. Dexter n’est pas mort. Il a survécu, dans le coma pendant plusieurs semaines, avant de reprendre connaissance dans un hôpital du nord de l’État de New York. Lorsqu’il apprend qu’Harrison, son fils, a refait sa vie à Manhattan, il reprend la route.
On retrouve dans cette suite l’ombre d’Harry (interprété par James Remar), la traque d’un nouveau tueur en série (le « Passager noir ») et l’apparition d’un réseau de psychopathes mondains réunis par un milliardaire amateur de meurtriers, Leon Prater (Peter Dinklage).
Dîners morbides, justicière vengeresse (Krysten Ritter), fétichiste capillaire (Eric Stonestreet) et collectionneur de tatouages humains (Neil Patrick Harris) offrent à Dexter un environnement inédit, loufoque et presque baroque. IGN note que la série « offre un assortiment de nouveaux tueurs, policiers et épreuves à l’ancien Boucher de Bay Harbor », saluant une « suite palpitante ».
Un nouveau terrain de jeu
Le changement de décor semble donner un nouveau souffle, mais ne suffit pas à masquer les travers. The Hollywood Reporter regrette une production « complètement engluée dans la même routine de bêtises déferlantes qui [l’]a si souvent empoisonné[e] après son apogée », avec un Dexter « déjà vu, en manque de nouvelles nuances à jouer ». Malgré tout, la revue concède que « si la version de Dexter que vous appréciez était déjà à la limite du dessin animé, on y trouve du divertissement ».
La critique d’Entertainment Weekly résume bien le paradoxe : « Même si la disparition de la série serait préférable pour la télévision dans son ensemble, il semble que Clyde Phillips et Michael C. Hall pourraient bien offrir une saison supplémentaire regardable à leur serial killer charismatique. »
Le goût de la série pour ses propres excès
Le site évoque des dialogues caricaturaux, mais reconnaît le potentiel des scènes où Dexter infiltre les dîners de tueurs organisés par Prater : « C’est un dilemme fascinant pour notre antihéros : Dexter doit-il renoncer au “code” et accepter d’appartenir à une communauté ? ».
Reste à savoir si Resurrection est un dernier baroud d’honneur ou une porte ouverte vers d’autres déclinaisons. IndieWire souligne l’ironie d’un personnage qui semble « ne jamais mourir », mais reconnaît que cette saison « ravive également le sens de l’humour de Dexter » et que les petits détails (comme son rôle de chauffeur VTC) « suffisent à accrocher quiconque a encore envie de s’intéresser à son tueur de masse préféré des années 2000 ».
