Déjà en bêta depuis plusieurs mois, le navigateur baptisé Comet est désormais disponible auprès des abonné·es à la formule la plus onéreuse du service.
Un accès donc monnayé quelque 200 $ par mois par la startup américaine, qui tient à préciser que son navigateur dopé à l’intelligence artificielle sera bien publié gratuitement dans les mois qui viennent. Voyons ce qu’il propose. Google doit-il s’inquiéter, quelques mois après que Perplexity a carrément proposé de racheter Chrome ?
Qu’est-ce que Perplexity Comet ?
Perplexity, connu pour avoir révolutionné la recherche en ligne avec son outil qui répond à vos questions plutôt que vous renvoyer vers les traditionnelles pages de résultats, n’a jamais caché son intention de venir concurrencer Google sur son territoire. Voici donc Comet, le navigateur développé par la jeune pousse américaine, qui tire pleinement parti de la puissance de recherche de l’entreprise.
Pour Aravind Srinivas, le PDG de Perplexity, Comet « transforme chaque session de navigation grâce à des interactions fluides ». Comprendre : grâce à du langage naturel. Il suffit de « parler » à son navigateur pour qu’il effectue des actions à notre place.
La démonstration publiée par Perplexity montre par exemple un utilisateur qui demande à Comet de concevoir un itinéraire à plusieurs étapes sur Google Maps ; d’ouvrir une vidéo YouTube à un moment précis, ou encore d’analyser un échange sur Slack pour apporter de la précision sur certaines notions évoquées (avec ce que cela implique pour vos données personnelles).
Un avant-gout du fameux « Web agentique » qui anime les entreprises spécialisées dans l’IA, qui imaginent un futur où les navigateurs seront capables de tout faire à notre place par simple commande vocale. Comme réserver un hôtel ou commander un plein de courses.
Comet a-t-il une chance de convaincre ?
Les premiers retours sur Comet sont pour le moins tièdes, et cela s’explique surtout par le tarif à l’entrée demandé par Perplexity. À 200 $ par mois avec l’abonnement Max, peu de personnes sont sur le pont pour donner sa chance au produit (par ailleurs développé sur une base Chromium, comme Google Chrome ou Microsoft Edge).
Il faudra attendre le lancement public de Comet pour vraiment évaluer le potentiel disruptif de l’outil face à l’hégémonique Chrome (plus de 65 % des parts de marché). D’autant que Google ne se repose pas sur ses lauriers et vient d’ailleurs d’inaugurer l’AI Mode aux États-Unis – une fonctionnalité très inspirée de Perplexity.
Par ailleurs, Perplexity n’est pas le seul à lorgner sur les navigateurs intelligents. The Browser Company, qui avait beaucoup fait parler il y a quelques années avec le novateur Arc (abandonné depuis), est actuellement au travail sur Dia, une copie conforme de Comet.