Critique

Sakamoto Days, partie 2 : l’heure du carnage a-t-elle (enfin) sonné ?

14 juillet 2025
Par Sarah Dupont
La partie 2 de la saison 1 de “Sakamoto Days” fait son arrivée sur Netflix le 14 juillet 2025.
La partie 2 de la saison 1 de “Sakamoto Days” fait son arrivée sur Netflix le 14 juillet 2025. ©Netflix

La seconde partie de la première saison de l’anime débarque ce 14 juillet sur Netflix. Plus sombre, plus tendu… Le shōnen phénomène amorce un virage qui pourrait tout changer.

Cette année, les festivités du 14 juillet s’accompagnent d’un feu d’artifice plus sanglant que divertissant avec le retour de Sakamoto Days. En janvier dernier, la première salve d’épisodes s’est imposée comme le premier grand rendez-vous anime de 2025. Adaptée du manga à succès de Suzuki Yuto, la série débarquait avec l’aura d’un futur classique. Promesse d’action débridée et d’humour absurde, elle revient avec une diffusion hebdomadaire chaque lundi de l’été, bien décidée à séduire les plus perplexes.

Un démarrage sous contrôle

Malgré son potentiel indéniable, la première partie dessinait les contours d’un récit un peu fourre-tout, sans grande originalité, en empruntant les sentiers bien balisés du shōnen classique, entre bastons stylisées et gags attendus. Aucun fil rouge ne se dégageait clairement, les enjeux restaient flous et la mise en scène manquait d’audace. Difficile, dans ces conditions, de se laisser pleinement happer par l’univers.

Taro, Shin et Lu dans Sakamoto Days.©Netflix

Il fallait en réalité savoir patienter. Car, au fil des épisodes, une trajectoire plus lisible s’esquisse. Sakamoto, Shin et Lu forment un trio confronté à une série d’assassins lancés à leurs trousses. Une prime a été placée sur la tête de l’ancien tueur, mais l’identité du commanditaire reste (trop ?) longtemps dans l’ombre.

Slur dans Sakamoto Days.©Netflix

Ce n’est qu’à la fin de ce premier chapitre que le nom de Slur émerge, bientôt suivi d’un visage : cheveux blancs, regard perçant – un archétype qui n’est pas sans rappeler un certain Gojo Satoru, en plus vénéneux. Un lien trouble avec le passé de Sakamoto est suggéré, sans que tout ne soit encore révélé. Bref, de quoi enfin attiser une curiosité qui, jusqu’alors, était restée en sommeil. À cela s’ajoute l’Ordre, l’organisation d’élite à laquelle appartenait autrefois le protagoniste, dont le rôle devrait croître dans cette seconde partie.

Trop de légèreté dans le sang

D’un point de vue visuel, l’animation ne semblait pas révolutionner le genre. Force est de constater qu’elle gagne en efficacité au fil des épisodes. Certaines scènes de combat brillent par leur lisibilité et leur énergie. Le studio TMS Entertainment signe une exécution propre, dynamique, avec ce qu’il faut d’inventivité pour porter l’univers du manga sans le trahir.

Sakamoto Days, saison 1, partie 2.©Netflix

Mais une question subsiste : Sakamoto Days veut-il vraiment se prendre au sérieux ? Car c’est bien ce décalage constant entre l’humour et la violence qui pose parfois problème. On sait le mélange populaire depuis One Punch Man, Chainsaw Man ou Spy x Family. Mais ici, le burlesque désamorce souvent la tension dramatique. Là où certaines scènes gagneraient à nous oppresser, elles se retrouvent diluées dans une légèreté qui nous lasse, voire nous frustre.

Un virage plus sombre dans la partie 2

La seconde partie, dont nous n’avons pu visionner que le premier épisode, semble vouloir rectifier le tir. Dès l’ouverture, le ton change : l’atmosphère s’épaissit et les nouveaux adversaires sont autrement plus inquiétants que les clowns du début. Slur a envoyé quatre tueurs d’élite sur les traces de Sakamoto et, cette fois, on ne plaisante plus.

Sakamoto Days, saison 1, partie 2.©Netflix

Le premier affrontement annonce d’ailleurs une bascule. Shin, jusque-là cantonné à un rôle comique, montre des signes d’évolution. Face à l’un des tueurs, ses aptitudes se développent de manière inattendue. Le combat qui en résulte, tendu et brutal, tranche avec la légèreté des débuts. Fini les gags en pleine baston : la survie semble redevenir une priorité.

Vers une montée en puissance ?

La tonalité générale semble, elle aussi, évoluer. Si l’humour demeure – il est inscrit dans l’ADN du manga –, il pourrait ne plus autant parasiter l’intensité de l’histoire. Et ce début de suite nous laisse imaginer que la première partie n’était qu’une mise en bouche avant un plat de résistance plus corsé. L’histoire s’affine, les enjeux se précisent et la série pourrait enfin jouer avec la gravité de son propos.

Sakamoto Days, saison 1, partie 2.©Netflix

Reste à savoir si cette tendance se confirmera dans les épisodes suivants. Mais, si Sakamoto Days amorce bien ici un tournant, cela pourrait faire de l’anime bien plus qu’un divertissement efficace et lui donner sa place parmi les poids lourds du genre.

À partir de
7,20€
En stock
Acheter sur Fnac.com

À lire aussi

Article rédigé par
Pour aller plus loin