Entretien

Les livres de Clara Dupont-Monod

31 décembre 2021
Par Sophie Benard
Les livres de Clara Dupont-Monod
©Olivier Roller

Chaque mois, un·e artiste (acteur·rice, auteur·rice, chanteur·se…) partage avec L’Éclaireur la dizaine de livres qui l’ont particulièrement touché·e, pour différentes raisons, à différentes époques de sa vie. Ce mois-ci, c’est l’autrice Clara Dupont-Monod qui se prête au jeu.

Clara Dupont-Monod est journaliste et autrice ; elle a publié neuf romans. Le dernier, S’adapter (Stock, 2021), a été couronné des prix Femina, Landerneau et Goncourt des lycéens. L’autrice s’est livrée pour nous à l’exercice du portrait en livres.

Le premier livre qui vous a marqué ?

Jojo Lapin se rebiffe, d’Enyd Blyton, dans la bibliothèque rose. (Rires) Je vous jure !

Celui qui parle le mieux d’amour ?

Tristan et Iseult, de Béroul. Dans le genre « il faut se bagarrer quand on aime », c’est les champions du monde !

Celui qui vous fait rougir ?

Une notice d’aspirateur, ou la notice d’un meuble Ikea ; parce que je me rends compte que je suis nulle, et que ça ne va pas le faire… donc je rougis de honte ! (Rires)

Celui qui vous dérange ?

Mein Kampf, de Hitler. Plutôt dérangeant.

Celui qui vous obsède ?

Je dirais celui que je n’ai pas encore écrit ; le prochain.

Celui qui vous fait rire ?

N’importe quel livre de Philippe de Villiers ! Tellement c’est barré. (Rires) Je veux dire, il vaut mieux en rire qu’en pleurer, c’est ça l’idée.

Celui qui vous fait pleurer, justement ?

La quête du Graal, de Chrétien de Troyes.

Celui qui vous console ?

Un livre de recettes de cuisine de gratins très lourds ! (Rires)

Celui que vous n’avez pas compris ?

Oh, il y a plein ! Ulysse de James Joyce, ou L’Homme sans qualités de Robert Muzil.

Celui que vous voulez lire depuis des années, sans jamais y parvenir ?

Je dirais La Recherche, de Marcel Proust, faute de temps. Ce n’est pas que je n’y arrive pas, c’est que je me le garde comme un bonbon, vous voyez ? Je pense que c’est le genre de livres qui est comme un bon plat, qu’il faut prendre le temps de déguster. Proust c’est assez accessible en fait, mais ça fait tellement réfléchir, c’est tellement profond, qu’il faut prendre le temps de le savourer. J’attends le prochain confinement !

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Article rédigé par
Sophie Benard
Sophie Benard
Journaliste