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Cinq mois après sa présentation au Festival de Cannes, le film d’animation Belle sort en salles

27 décembre 2021
Par Agathe Renac
Belle est le double virtuel de Suzu, une adolescente timide et renfermée.
Belle est le double virtuel de Suzu, une adolescente timide et renfermée. ©Studio Chizu

La réadaptation moderne de La Belle et la Bête sort dans les salles françaises le 29 décembre. Un anime poétique qui s’interroge sur les relations dans les univers virtuels.

Belle fait partie de ces œuvres qui continuent à vivre dans nos têtes des semaines après leur visionnage. À travers son film, le réalisateur japonais Mamoru Hosoda parle de l’acceptation de soi. Il se déroule à l’époque moderne, au Japon, et raconte l’histoire de Suzu. L’adolescente timide et réservée ne parvient pas à trouver sa place dans le monde réel et décide de s’inscrire sur un nouveau réseau : le U (qui n’est pas sans rappeler le projet de metaverse de Facebook). Dans ce monde virtuel très réaliste, tout est anonyme et les avatars sont créés à partir des singularités physiques et psychologiques des utilisateurs. Dans ce nouvel univers, les possibilités sont infinies. Suzu en profite pour vivre une tout autre vie, et une rencontre va la bouleverser.

Un monde magique, poétique et violent

Dans le U, Suzu devient Belle. Une icône musicale aux longs cheveux roses, suivie par 5 milliards d’abonnés. L’adolescente commence une double vie et tente de préserver l’identité de son double virtuel secrète. Dans ce réseau, tout est rapide. En un claquement de doigts, Belle passe d’une simple inconnue à une superstar admirée de tous. À travers son double, Suzu s’affirme, se découvre, et ose chanter. Un jour, une créature mystérieuse fait irruption lors d’un concert. La Bête, un être ténébreux aux airs de loup-garou et recouvert de bleus, est chassée par les gardiens du U. Il effraie les utilisateurs, mais Suzu voit en lui une fragilité. Touchée par cette sensibilité, elle va partir à sa recherche pour connaître son identité et l’aider. Derrière la critique des réseaux sociaux et de la toxicité de ces mondes virtuels, le réalisateur aborde des thématiques aussi importantes que l’amour, l’amitié, la violence (psychologique et physique) et le deuil.

Un maître de l’animation aux commandes

Le réalisateur s’est fait un nom dans le monde de l’anime. Il est reconnu pour avoir piloté des projets comme Miraï, ma petite sœur, Le garçon et la bête, One Piece : Le Baron Omatsuri et l’Île secrète ou encore Digimon : le film. Il se serait inspiré de sa fille pour créer le décor onirique de Belle. Les images sont colorées et lumineuses et l’univers du manga se mêle à des graphismes ultra réalistes. La bande-son, composée par Taisei Iwasaki, rythme le film et renforce son aspect poétique.

La chanteuse et actrice Louane a prêté sa voix à la version française. Elle avait déjà tenté l’aventure du doublage avec des productions comme Les Indestructibles 2 et Les Trolls. Mais cette nouvelle expérience était particulière. Dans une interview accordée au Parisien, elle revendique le fait d’appartenir « à la génération manga ». Elle a grandi en regardant des dessins animés japonais et elle a d’ailleurs enregistré une chanson pour les 25 ans de Pokémon. Fascinée par la culture japonaise, elle a aussi dévoré de nombreux mangas, de Nana à Hunter x Hunter, en passant par Death Note. « Le manga a toujours vraiment fait partie de ma vie », confie-t-elle au quotidien.

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Agathe Renac
Agathe Renac
Journaliste
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