Avec Le combat des chefs, Alain Chabat s’attaque pour la première fois à l’animation 3D et promet une aventure aussi fidèle à l’album de Goscinny.
Difficile d’évoquer Astérix sans penser au Mission Cléopâtre d’Alain Chabat. Comédie culte, généreuse, irrévérencieuse et intemporelle, elle brille par son humour absurde et ses dialogues légendaires, devenus inoubliables pour toute une génération. Sorti en 2002, ce film avait conquis aussi bien les critiques que le public, s’imposant comme l’une des meilleures adaptations de l’univers d’Uderzo et Goscinny, et l’un des plus grands succès du box-office français.
Vingt-trois ans plus tard, Alain Chabat retrouve les célèbres Gaulois dans un nouveau projet pour le moins audacieux. Cette fois, le réalisateur s’aventure dans l’animation avec Le combat des chefs, une mini-série en 3D composée de cinq épisodes d’une trentaine de minutes. Fidèle à l’esprit des albums originaux, cette adaptation sera diffusée début 2025 sur Netflix.
Retour aux racines : l’album et l’intrigue
Inspirée du septième album de la bande dessinée paru en 1966, la série met en scène le dernier village gaulois qui résiste encore et toujours à l’envahisseur romain. Mais la situation se complique lorsque Panoramix, le druide créateur de la potion magique, perd la mémoire après avoir reçu un menhir sur la tête. Privés de leur atout majeur, les villageois doivent faire face à Aplusbégalix, un chef gaulois rallié à la cause de Rome, qui défie Abraracourcix dans un combat des chefs.
« C’est un album qui m’a toujours marqué, confiait Alain Chabat à BFMTV en juin dernier. Voir les Gaulois dans une position de faiblesse est rare et offre une tension nouvelle. » Une intrigue qui joue habilement avec les codes de la saga tout en introduisant un suspense bienvenu.
Une 3D fidèle à l’univers d’Uderzo
Pour donner vie à cette série, Alain Chabat s’est associé au studio toulousain TAT, connu pour son expertise dans l’animation. Un soin particulier a été apporté à la retranscription du style graphique d’Uderzo, notamment celui des albums des années 1968 à 1972, entre Astérix aux Jeux olympiques et Les lauriers de César. Pour obtenir ce rendu fidèle, un sculpteur a modélisé les personnages avant leur animation, sous la direction de Kristof Serrand, vétéran des studios DreamWorks (Dragons, Kung Fu Panda).
Les premières images, dévoilées le 16 décembre, montrent un style visuel soigné, mêlant des décors détaillés à des personnages expressifs, ponctués des célèbres onomatopées qui rythment l’univers d’Astérix.
Un casting XXL pour une série événement
Sans surprise, Alain Chabat a réuni un casting vocal impressionnant pour donner vie aux célèbres personnages. Il incarne lui-même Astérix, tandis que Gilles Lellouche prête sa voix à Obélix. Laurent Lafitte se glisse dans le rôle de Jules César, tandis que Thierry Lhermitte campe un Panoramix plein de sagesse.
Géraldine Nakache double quant à elle Bonemine, et Jérôme Commandeur incarne la « maman César », un ajout humoristique qui promet d’être savoureux. Réalisée par Alain Chabat et Fabrice Joubert, coécrite avec Benoît Oullion et Pierre-Alain Bloch, cette mini-série s’annonce comme un nouvel hommage vibrant à l’univers créé par Goscinny. De quoi prouver, une fois encore, que nos irréductibles Gaulois ont toujours une potion d’avance pour conquérir les écrans.
