Entre drame familial et fresque historique, Blitz explore les épreuves des Londoniens durant le Blitz, illuminant la résilience des femmes, des enfants et des anonymes qui ont façonné l’effort de guerre, sous la caméra de Steve McQueen.
Après une sortie éphémère dans les salles obscures, Blitz, le dernier film de Steve McQueen, sera disponible sur Apple TV+ dès le 22 novembre. Ce drame historique plonge dans le Londres dévasté par les bombardements allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, offrant un portrait inédit des Londoniens pris au piège d’une ville en ruines.
Un récit intime dans le chaos de l’Histoire
Blitz – titre qui désigne littéralement la période de bombardement de la Grande-Bretagne par l’aviation allemande en 1940 – s’intéresse à l’histoire de George, un garçon métis de neuf ans, joué par Elliott Heffernan, dont c’est le premier rôle au cinéma. Envoyé à la campagne par sa mère, Rita, une ouvrière incarnée par Saoirse Ronan (Lady Bird, Ammonite), George refuse l’exil et décide de retourner à Londres.
Le film raconte ce voyage initiatique d’un garçon dans une capitale ravagée, où il va faire des rencontres marquantes : un policier qui devient un mentor, des enfants livrés à eux-mêmes, des malfrats profitant du chaos ambiant….
À travers les péripéties du jeune George, Steve McQueen fait le portrait de la résilience humaine face à l’adversité. Comme le rappelle le réalisateur dans une interview au journal Le Devoir, « ce que Rita et George partagent, c’est un amour inconditionnel. Le film est bâti là-dessus, et non autour des séquences spectaculaires ». Outre Saoirse Ronan et Elliott Heffernan, le film réunit également l’artiste Paul Weller (membre fondateur de The Jam), dans le rôle du grand-père.
Steve McQueen, entre grande Histoire et récits personnels
Avec Blitz, Steve McQueen s’éloigne donc des champs de bataille traditionnels pour explorer la vie quotidienne des Londoniens sous les bombes nazies. Ce choix s’inscrit dans la continuité de ses précédents projets, tels que Twelve Years a Slave (lauréat de l’Oscar du meilleur film en 2013) ou Small Axe, où il privilégie les récits intimes pour éclairer des réalités historiques.
« Quand on pense aux films sur la Seconde Guerre mondiale, on voit souvent des soldats qui se tirent dessus », souligne-t-il dans son interview auprès du Devoir. Avec Blitz, il dit vouloir « mettre en lumière les piliers qui soutenaient la nation : les femmes, les enfants, et toutes ces personnes qui faisaient tourner le pays malgré la guerre ».