Après un premier long-métrage en collaboration avec la plateforme, Tyler Perry fait son retour sur Netflix avec un drame qui explore les dessous sombres du pouvoir et de la séduction.
Après L’Amour trompé, Netflix surprend à nouveau avec un contenu réservé aux adultes. Connu pour Mea Culpa, le réalisateur et scénariste américain Tyler Perry fait son retour sur Netflix avec une série dramatique, interdite aux moins de 16 ans, intitulée Beauty in Black. Déjà parmi les shows les plus regardés du moment, les 8 premiers épisodes de cette nouvelle fiction – qui mêle thriller, scandale, passion et intrigues d’affaires – sont disponibles depuis le 24 octobre sur la plateforme.
Destins croisés
La série entraîne les spectateurs dans un univers sombre et complexe, suivant les destins croisés de deux femmes aux vies radicalement différentes. Kimmie, interprétée par Taylor Polidore, est une jeune strip-teaseuse marquée par un passé familial difficile, forcée de se débrouiller seule après une période en prison et une expulsion.
Sa vie bascule lorsqu’elle se retrouve mêlée aux sombres affaires d’une puissante famille et d’un réseau de trafic humain. De l’autre côté, Mallory, incarnée par Crystle Stewart, est une femme qui a gravi les échelons pour devenir la dirigeante de l’entreprise de cosmétiques de sa belle-famille riche et dysfonctionnelle, dissimulant elle-même de nombreux secrets. Malgré leurs trajectoires opposées, Kimmie et Mallory voient leurs vies se heurter suite à une série d’accidents et de tromperies.
Une partie 2 bientôt disponible
Avec Beauty in Black, Tyler Perry nous plonge une fois de plus dans l’univers de la communauté noire américaine, en plein cœur d’Atlanta. Entremêlant quête de justice personnelle et lutte pour le pouvoir, Perry maintient une tension constante qui tient les spectateurs en haleine, enrichie par des retournements de situation.
La suite, déjà confirmée, promet huit nouveaux épisodes et une évolution majeure pour Kimmie. La première partie s’intéressait à son évolution, de victime à combattante, et la deuxième amorcera son ascension vers le pouvoir, avec des bouleversements inattendus.
Une critique plutôt sévère
Malgré leur succès auprès des abonnés de la plateforme, les œuvres de Tyler Perry sont rarement épargnées par la critique, et Beauty in Black ne fait pas exception. Le scénariste et réalisateur est souvent épinglé pour des représentations clichées, et cette nouvelle série a pris pour son grade, surtout du côté de la presse anglo-saxonne.
The Guardian l’accuse de privilégier l’aspect commercial à la qualité narrative, soulignant que sa nouvelle production semble « prête à tout pour gagner de l’argent ». Le show, qui s’appuie sur des scènes crues et des violences, s’éloigne des productions familiales de Perry, au risque de déstabiliser son public habituel.
Ready Steady Cut, un site indépendant connu pour ses notes cinématographiques, pointe également le manque de profondeur des personnages et des thèmes, décrivant la série comme « profondément rebutante » dans son approche du travail du sexe, du pouvoir et des abus. Au lieu d’offrir un récit d’émancipation, Beauty in Black semble accumuler les pires clichés sur la condition féminine.
Enfin, Decider, un site spécialisé en pop culture, déplore le manque de subtilité et le caractère « sombre, mais prévisible » du scénario. Le site suggère qu’un autre point de vue, moins enfermé dans l’univers de Perry, aurait pu apporter la nuance nécessaire pour traiter de façon plus juste des thèmes aussi complexes.