Primée à Series Mania, la réalisation d’Erwan Le Duc mêle enquête policière et drame psychologique. Adaptée du roman de Fabrice Humbert, elle suit un journaliste confronté aux mystères de son passé.
Titre parmi les plus attendus de la rentrée, la mini-série Le Monde n’existe pas arrive enfin sur Arte, ce 26 septembre. Adaptée du roman éponyme de Fabrice Humbert, cette production en quatre épisodes a fait sensation au festival Séries Mania 2024, où Julie Roué, compositrice de la bande-son, y a été récompensée du Prix de la meilleure musique originale. Cette création s’annonce aussi intrigante qu’intense, mélangeant enquête policière et drame psychologique.
Un retour aux sources pour un journaliste tourmenté
L’histoire est celle d’Adam Vollmann, un journaliste de 40 ans qui retourne dans sa ville natale, Guerches-sur-Isoire, pour enquêter sur un meurtre. L’affaire est d’autant plus troublante que le principal suspect est Axel Challe, un ancien ami proche d’Adam.
En creusant cette affaire, ce dernier est contraint de revivre son passé, marqué par des souvenirs d’intimidation et des mystères enfouis dans le petit village de son enfance. L’enquête prend alors une dimension plus intime, révélant des blessures anciennes et des non-dits qui n’ont jamais été totalement résolus.
Réalisée par Erwan Le Duc, connu pour Sous contrôle, et coécrite avec Mariette Désert (Suzanne), la série est portée par la performance de Niels Schneider, qui incarne Adam Vollmann, célèbre pour ses rôles dans Les Amours imaginaires de Xavier Dolan et Sympathy for the Devil.
Une série saluée par la critique
Dans une interview accordée à L’Éclaireur Fnac, le réalisateur s’est réjoui de la performance de l’acteur. « Niels a formidablement traduit son trouble, son mal-être, a-t-il souligné à propos de son protagoniste. Mais aussi sa grande capacité d’écoute, essentielle pour la conduite de son enquête. Il a relevé un vrai défi d’interprétation. »
Comme le laissait prédire sa nomination et son prix au festival Series Mania, Le Monde n’existe pas a déjà reçu des retours favorables dans la presse. Télérama loue la mise en scène « précise et atmosphérique » d’Erwan Le Duc, qui parvient à instiller « une tension permanente tout en maintenant une certaine ambiguïté » autour des personnages.
Pour le quotidien Le Monde, la série déploie « un récit d’une ambiguïté retorse, entre fausses pistes, mensonges et paranoïa », et son mystère apporte un vent de fraîcheur dans un paysage télévisuel souvent prévisible. Un incontournable de cette rentrée, donc.