L’ordinateur personnel utilisé par Jimmy Wales au moment du lancement de l’encyclopédie en ligne est aussi vendu dans le cadre d’une vente aux enchères jusqu’au 15 décembre.
[Mise à jour du 16 décembre 2021]
Le 15 décembre, jour de clôture de la vente aux enchères, les deux lots ont atteint près d’un million de dollars selon la maison Christie’s. Le NFT de la première page de Wikipédia a été vendu à 750 000 dollars, tandis que l’iMac utilisé par Jimmy Wales a été adjugé pour 187 500 dollars. Une somme totale de 937 500 dollars. Mis en vente pendant douze jours depuis le 3 décembre, le prix de départ de chacun était pourtant de 100 dollars.
[Article initial du 6 décembre 2021]
La création de Wikipédia est mise aux enchères par le biais de deux objets. La première édition de l’encyclopédie participative réalisée par son cofondateur Jimmy Wales, ainsi que l’iMac personnel qu’il utilisait en janvier 2001, période où cette dernière a été lancée, sont vendus par la maison Christie’s du 3 au 15 décembre. « Christie’s est honorée de présenter “La Naissance de Wikipédia”, car cela nous donne l’occasion de célébrer, sur la scène mondiale, la création initiale de ce qui est devenu la plus grande source de références jamais réunie », a déclaré Bonnie Brennan, présidente de la maison de vente aux enchères aux États-Unis, dans un communiqué.
La première page du site – où figurent les mots « Hello, World ! » – est vendue sous forme de jeton non fongible (NFT), soit un objet numérique certifié par la blockchain. Elle dispose de la même structure que la page d’accueil de Wikipédia de 2001. Ce NFT permettra, par ailleurs, à son propriétaire de modifier cette édition, qu’il pourra choisir de réinitialiser à son état d’origine à l’aide d’un minuteur.
Une vente pour financer un réseau social alternatif
Avec cette vente aux enchères, Jimmy Wales espère financer son dernier projet, lancé en 2019 : « WT.Social, un réseau social décentralisé, non commercial, sans publicité, ni suivi ou collecte de données, ni désinformation. » Le cofondateur de Wikipédia souhaite en effet proposer une alternative aux plateformes existantes. Ces dernières sont actuellement accusées d’être toxiques, notamment vis-à-vis des jeunes, depuis les révélations des Facebook Files. À l’origine de celles-ci, le Wall Street Journal a récemment dévoilé que 360 millions d’utilisateurs sont affectés par une utilisation compulsive de Facebook.
Sur sa page d’accueil, WT.Social est ainsi présenté comme « le réseau social non toxique ». Il devrait permettre à ses utilisateurs de modifier directement les contenus trompeurs. Le choix de ce qu’ils voient leur reviendrait également. Cela ne dépendrait plus des algorithmes. Enfin, les fonds collectés serviront aussi à soutenir des organisations caritatives dans le monde de la culture libre.
