Le président a notamment évoqué le lancement d’une application pour dénoncer les faits de harcèlement à l’école et un renforcement du contrôle parental.
À l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures pour « que la honte change de camp ». Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le président fait le constat que le harcèlement sévit encore et toujours à l’école, mais aussi sur les réseaux sociaux, malgré les initiatives déjà prises par le gouvernement. Une étude menée par la Caisse d’Epargne, en collaboration avec l’association e-Enfance a d’ailleurs récemment révélé que 20% des enfants de 8 à 18 ans ont déjà été victime de cyberharcèlement.
C’est pourquoi il a dévoilé une nouvelle application : « Face au harcèlement en ligne, nous lancerons dès février prochain une application qui viendra compléter le dispositif 3018. Elle permettra de signaler en quelques instants un fait de harcèlement, en transmettant des captures d’écran », a-t-il déclaré sur Twitter. Géré par l’association e-Enfance, le 3018 est le numéro national contre les violences numériques. Gratuit, anonyme et confidentiel, il est accessible par téléphone, par tchat en direct sur 3018.fr ainsi que par Messenger et WhatsApp.
Aider les enfants et les parents
Emmanuel Macron veut également aider les enfants à mieux utiliser les réseaux et le numérique : « nous allons lancer une expérimentation en délivrant une certification à la sensibilisation au numérique aux élèves de 6ème à partir de la rentrée 2022, avec l’idée de la généraliser dès la rentrée suivante ». Actuellement, les élèves en primaire et au collège bénéficient déjà d’une sensibilisation sur le harcèlement (espace numérique, protection, sanctions) dans le cadre de la formation à l’utilisation responsable des outils et des ressources numériques dispensée dans les établissements.
Selon le président, il est par ailleurs nécessaire d’accompagner les parents dans ce combat contre le harcèlement scolaire et en ligne. « Nous allons changer la loi pour améliorer le contrôle parental, en faisant en sorte qu’il soit installé par défaut sur tous les téléphones, ordinateurs, tablettes utilisées par les enfants », a-t-il précisé. Une proposition de loi allant dans ce sens a d’ailleurs récemment été déposée à l’Assemblée nationale. Elle obligerait les fabricants de ces appareils à y installer un système de contrôle parental gratuit et à le proposer aux parents dès leur mise en service. Le choix de l’activer reviendrait cependant aux parents.
Cette vidéo a été également l’occasion d’évoquer l’appel récemment lancé par la France et l’Unicef pour mieux protéger les enfants en ligne et auxquels se sont joints plusieurs pays, plateformes numériques et associations. Enfin, le président a déclaré que le nombre de lieux physiques avec des personnes pour écouter (maisons des adolescents, points d’accueil et d’écoute jeunes) serait renforcé.