Malgré le développement de licences cultes telles que Star Wars ou Marvel, la plateforme aux grandes oreilles est en perte de vitesse. Elle compte aujourd’hui 118 millions d’abonnés contre 125 millions attendus.
Dans le royaume des plateformes, Netflix n’est pas près de se faire détrôner. Lancé en novembre 2019, Disney+ s’est pourtant très vite affirmé comme un sérieux concurrent. Il dénombre aujourd’hui 118 millions d’abonnés, loin devant HBO Max et ses 70 millions de fidèles. Cependant, la croissance de la plateforme aux grandes oreilles a ralenti fin 2021. Elle a gagné 2,1 millions d’abonnés en trois mois contre 10 millions attendus (une croissance de 1,8% contre 8% lors des précédents trimestres). Les investisseurs espéraient au moins 125 millions d’utilisateurs à ce jour. Le PDG du studio Bob Chapek avait pressenti cet essoufflement en juillet. Cette semaine, il a tenu une conférence téléphonique avec des analystes après la publication des résultats trimestriels. Il a souhaité rappeler qu’il restait « déterminé à atteindre les buts sur le long terme ». Malgré son optimisme, Disney a chuté de 7% en bourse, atteignant son plus bas niveau de l’année.
Des productions retardées en raison de la pandémie
Bob Chapek s’est dit « confiant sur le fait d’être sur la bonne trajectoire pour parvenir aux objectifs annoncés l’année dernière, à savoir entre 230 et 260 millions d’abonnés payants à Disney+ dans le monde d’ici la fin de l’année fiscale 2024. » Si la pandémie a permis à la plateforme de décoller, elle a aussi retardé de nombreuses productions de films et séries. Or, ces dernières sont essentielles pour maintenir l’intérêt des abonnés et pour en attirer de nouveaux. Disney+ s’est imposé dans le milieu de la SVOD notamment grâce à des licences cultes telles que Star Wars, Pixar ou l’univers Marvel (Après WandaVision, Falcon et le Soldat de l’Hiver et Loki, 31 projets sont en cours de développement). Son contenu est à destination d’un public jeune et familial mais avec sa nouvelle catégorie Star, elle s’ouvre à de nombreux contenus, cultes comme originaux, qui s’adressent à un panel de spectateurs plus large.
Malgré ces nouveaux thrillers et films plus matures et horrifiques, la question du contenu se pose en interne : doit-il évoluer ? Doit-il se limiter au développement des licences cultes ? L’ancien PDG Bob Iger maintient que rien ne doit changer mais Bob Chapek avance que cette baisse de croissance serait en partie due aux programmes proposés sur Disney+. Il assure que la plateforme doit s’ouvrir à une nouvelle audience pour concurrencer les plateformes rivales.
À lire aussi
