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Apple France fête ses 40 ans et ouvre un studio radio à Paris

10 novembre 2021
Par Thomas Estimbre
Le studio radio Apple Music va ouvrir à Paris, sur les Champs-Élysées.
Le studio radio Apple Music va ouvrir à Paris, sur les Champs-Élysées. ©Apple

Installé en France depuis 40 ans, Apple décide de renforcer sa présence dans l’Hexagone avec l’ouverture d’un studio radio Apple Music à Paris. Situé sur les Champs-Élysées, il est le premier du genre en Europe continentale.

L’histoire d’Apple a débuté le 1er avril 1976, mais il a fallu patienter jusqu’en 1981 avant de voir « une petite équipe de commerciaux » donner vie à Apple France. La marque à la pomme, à l’image de son expansion dans le reste du monde, n’a depuis cessé de développer ses activités dans l’Hexagone. La firme californienne compte aujourd’hui 2 700 salariés dans le pays et 20 magasins Apple Store, soit son plus grand réseau en Europe continentale. « La France occupe une place particulière dans mon cœur », explique d’ailleurs Tim Cook, CEO d’Apple, dans un communiqué de presse. C’est le Français Jean-Louis Gassée qui dirigea la filiale française entre 1981 et 1985, avant de rejoindre les bureaux de Cupertino et de s’en éloigner en 1990. Il est revenu l’an dernier sur son expérience au sein de la firme californienne, rappelant au passage qu’« Apple France [était] devenue l’unité commerciale la plus prospère de l’entreprise en dehors des États-Unis ».

Quarante ans plus tard, l’Europe reste le deuxième marché le plus important derrière les USA pour le géant américain. Et la France occupe une place à part. Du côté de Cupertino, on évoque volontiers que l’histoire de la société « est marquée par une passion commune » avec les Français « pour les domaines à la croisée de l’art et de la technologie ». La France et Paris ont aussi accueilli pendant de nombreuses années l’Apple Expo, l’un des salons les plus importants d’Apple et l’équivalent européen de la Macworld Expo.

Pour fêter ses quatre décennies dans nos contrées, le géant américain a décidé d’installer son premier studio radio Apple Music en Europe continentale à Paris. Celui-ci ouvrira ses portes (la date n’a pas encore été précisée) sur les Champs-Élysées et sera doté d’équipements de pointe pour créer « des contenus originaux locaux », comme les quatre autres studios de production situés à Los Angeles, New York, Nashville (berceau de la musique country) et Londres.

Steve Jobs, cofondateur d’Apple, lors de l’Apple Expo de 1998 à Paris.©Apple

L’entreprise américaine précise qu’elle a chargé les animateurs d’Apple Music Mehdi Maïzi et T-Miss d’accueillir « les plus grands noms de la musique francophone » et évoque son ambition d’offrir « un tremplin aux talents émergents ». Le studio sera utilisé pour enregistrer les shows audio et les interviews long format des programmes de la marque, ainsi que les émissions de radio qui seront animées par des artistes. On y retrouvera un DJ booth et une cabine d’écoute en Audio Spatial pour les artistes. « Chaque fois que je m’y rends [en France], je suis inspiré par cette communauté d’artistes et de développeurs, accueillante, dynamique et profondément créative. Je suis ravi de célébrer les 40 ans d’Apple en France avec nos équipes locales et les clients et communautés qu’elles servent », indique Tim Cook.

40 ans de présence en France… et une histoire contrastée

Malgré cette déclaration d’amour à la France de la firme californienne, des zones d’ombre entourent l’histoire d’Apple dans l’Hexagone. L’an dernier, l’Autorité de la concurrence a sanctionné Apple à hauteur de 1,1 milliard d’euros pour ses pratiques commerciales jugées déloyales. En 2019, la société avait également dû régler ses comptes avec le fisc français. Enfin, la Pomme est dans le viseur du tribunal de commerce de Paris pour ses pratiques commerciales concernant l’App Store. En 2018, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, avait annoncé que l’État allait assigner Apple et Google devant le tribunal de commerce de Paris pour « pratiques commerciales abusives ». Pour cela, les autorités avaient néanmoins besoin d’un plaignant : l’association France Digitale a accepté de jouer ce rôle.

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Article rédigé par
Thomas Estimbre
Thomas Estimbre
Journaliste
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