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Supersex : 3 choses à savoir sur la série Netflix consacrée à Rocco Siffredi

05 mars 2024
La série italienne basée librement sur Rocco Siffredi sera disponible sur Netflix le 6 mars.
La série italienne basée librement sur Rocco Siffredi sera disponible sur Netflix le 6 mars. ©Netflix

Disponible dès ce mercredi 6 mars sur la plateforme, cette production fait déjà beaucoup parler d’elle.

1 Un biopic surprenant

Supersex est une série italienne en sept épisodes qui propose une version romancée de la vie de l’acteur pornographique. Sur la forme, le show reprend des formules assez classiques du biopic moderne. On y suit le parcours du jeune Rocco Tano, de son enfance dans les quartiers populaires italiens d’Ortona jusqu’à son ascension en tant que star du cinéma X international.

C’est sur le fond que ce projet se démarque, en tentant d’aborder des questions thématiques plus profondes sur le sexe, le monde de la pornographie, mais aussi le poids de l’homophobie et de la masculinité toxique dans cet univers particulier. Supersex n’hésite pas à s’éloigner de l’exercice habituel du biopic pour seulement s’inspirer de la vie du véritable Rocco Siffredi.

La production débute en s’intéressant aux origines du personnage, et n’hésite pas à jouer avec les clichés du genre super-héroïque, jusque dans son titre (inspiré d’une revue italienne). La partie consacrée au jeune Tano pourrait ainsi apparaître comme une origin story sur l’alter ego de Rocco Siffredi. Violence et misogynie deviennent vite omniprésentes dans la vie du jeune homme en raison des frasques de son demi-frère Tommaso. Et lorsque le jeune Rocco décide de partir en France pour vivre avec sa copine, le spectateur sait que rien ne se passera comme prévu.

2 Une militante féministe derrière la caméra

Certains pourraient être surpris de voir le nom de Francesca Manieri, scénariste et militante féministe revendiquée, associé à Supersex. Plus encore, elle en est la créatrice et showrunneuse. Aussi, lorsqu’elle a été approchée par le producteur Lorenzo Mieli pour travailler sur ce projet alors qu’elle officiait en tant que coscénariste sur la série de Luca Guadagnino (Call Me By Your Name), We Are Who We Are, elle pensait initialement avoir affaire à une blague. Mais elle a très vite réalisé l’opportunité qu’une telle production représentait.

©Netflix

Lors d’une interview accordée au site Variety, elle confie qu’elle : « [se] disai[t] que si l’on donne aux femmes la chance de se plonger au cœur de la masculinité — avec toutes ses dysfonctions, la toxicité potentielle ou même le pouvoir qui y réside – et qu’elles refusent, nous ne pouvons blâmer que nous-même ».

Elle admet aussi que sa création est influencée par Rocco et Ses Frères de Visconti et Once Upon A Time In America de Sergio Leone, deux classiques dans lesquels un viol et un féminicide jouent un rôle important. Selon elle, ces films dépeignent « les dynamiques autour de la création de la psyché masculine » de la même façon que sa série déconstruit « les limites de ce type de masculinité toxique ».

3 Des tensions en interne avec Rocco Siffredi

Lorsqu’un biopic sur une personne vivante sort, il est toujours difficile pour l’équipe derrière l’œuvre de trouver le bon équilibre. Si l’exercice déplait à la personne qui en est la cible, des problèmes juridiques peuvent vite suivre. À l’inverse, le film ou la série en question prend le risque de tomber dans le culte de la personnalité consensuel.

Un dilemme qui était à l’esprit de Manieri dès ses premières rencontres avec l’acteur. Dans la même interview, elle rappelle une règle d’or dramaturgique : « les histoires sont bâties sur le conflit » avant d’ajouter « et le plus gros conflit que vous puissiez imaginer commence avec Rocco et moi dans une même pièce, du coup ça commençait très bien ».

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Plusieurs sites spécialisés rapportent que de nombreux conflits ont eu lieu en coulisses entre Rocco Siffredi et l’équipe du projet. Ces désaccords ont eu pour conséquence l’ajout de la mention « basée librement sur la vie de l’acteur » dans le générique.

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