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La garde-robe d’Amy Winehouse s’envole aux enchères, dix ans après la mort de l’artiste

09 novembre 2021
Par Félix Tardieu
Amy Winehouse en concert à Coachella (2007)
Amy Winehouse en concert à Coachella (2007) ©Redfishingboat (Mick O) / Flickr

Ce week-end, une vente de plus de huit cents objets ayant appartenu à la chanteuse était organisée à Los Angeles. La robe portée par Amy Winehouse lors de son ultime apparition sur scène a été adjugée à plus de 240 000 dollars.

L’aura de la chanteuse disparue en juillet 2011 semble toujours aussi magnétique. Dix ans après sa mort tragique due à une overdose d’alcool, les parents d’Amy Winehouse – qui n’a pas laissé de testament – se sont résolus à rouvrir les cartons et à exposer les innombrables objets (robes, chaussures, sacs, bijoux, guitares, etc.) ayant appartenu à leur fille, avant de les vendre aux enchères au profit de la fondation Amy Winehouse, institution créée quelques mois après son décès qui sensibilise un jeune public à la question de l’addiction et vient en aide à celles et ceux qui traversent ce type de difficultés. Au total, quatre millions de dollars ont ainsi été récoltés lors des enchères organisées par la maison de vente Julien’s Auctions. Le point d’orgue de la vente fut la robe que la chanteuse portait à Belgrade le 18 juin 2011, son tout dernier concert : une apparition catastrophique où Amy Winehouse apparaissait ivre et titubante, chantant à demi-mot et provoquant la colère du public. Une performance qui signait alors la fin de sa tournée européenne et préfigurait tragiquement sa mort un mois plus tard, à son domicile londonien. 

La robe, cédée pour 243 200 dollars (seize fois l’estimation de départ), a été conçue par sa styliste de l’époque et amie Naomi Parry, qui a participé à l’éclosion du style iconique d’Amy Winehouse. « Je ressens une immense tristesse quand je regarde cette robe (…) qui était censée être le début de quelque chose de nouveau et d’aller de l’avant. Elle s’en était si bien sortie », a déclaré Naomi Parry au New York Post, rappelant que la chanteuse venait de démarrer une nouvelle cure de désintoxication au moment de sa création. « La robe est passée du symbole de quelque chose de nouveau et d’excitant à la dévastation absolue », a-t-elle ajouté. Naomi Parry a d’ailleurs publié en septembre dernier un ouvrage consacré à Amy Winehouse (Amy Winehouse : Flashback, Ed. de la Martinière, 2021), qui brosse le portrait d’une artiste hors normes. Une partie des objets de la vente sera exposée dès la fin du mois au Musée du Design de Londres dans le cadre de l’exposition Amy : Beyond the Stage, avant d’être remis à leurs propriétaires. 

Amy Winehouse : Flash Back, paru le 16/09/2021 © Editions de la Martinière

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Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste
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