Stratégie esquissée au CES début janvier et réaffirmée sur ses terres japonaises, Sony compte réduire la voilure sur les écrans OLED.
Un choix qui étonne sur un marché largement dominé par les téléviseurs OLED, voire QD-OLED, qui va toutefois permettre à Sony de tirer son épingle du jeu — et de faire de juteuses économies dans l’exercice. Analyse.
Les avantages du Mini-LED
Commençons par rassurer : les modèles OLED du fabricant japonais continueront de coexister avec la prochaine gamme de Sony. Les modèles A95L, en l’occurrence, restent au catalogue et continueront de séduire celles et ceux qui ont une préférence pour cette technologie qui offre des contrastes dits « infinis ».
Si le Mini-LED attire a priori moins les foules, c’est d’abord de par leur nature. Contrairement à une dalle OLED (organique) qui peut simplement éteindre des pixels indépendamment afin d’offrir des noirs vraiment noirs, les téléviseurs Mini-LED fonctionnent plutôt par zones, et par degrés d’atténuation. Bien sûr, les modèles les plus perfectionnés font parfaitement illusion pour offrir des contrastes saisissants mais, techniquement parlant, ce n’est pas du noir. Passons.
Reste que le Mini-LED a un avantage majeur face à l’OLED : sa luminosité, qui peut être jusqu’à deux fois supérieure. Autant dire que cela trouve un intérêt particulièrement important pour les contenus HDR. Enfin, un autre atout doit motiver Sony à se lancer dans cette course : le Mini-LED coûte beaucoup moins cher à produire.
Vers des TV plus abordables ?
Sur un TV OLED, la diagonale d’un écran joue comme un facteur de multiplication important dans le prix d’acquisition. C’est (un peu) moins le cas pour les modèles Mini-LED, qui sont par essence moins complexes et coûteux à produire. Il n’est pas rare de dénicher des TV Mini-LED jusqu’à deux fois moins cher qu’un modèle OLED, à diagonale équivalente.
Et il s’avère que cette nouvelle stratégie pourrait bien être payante pour Sony. En effet, ses téléviseurs haut de gamme se négocient aujourd’hui à des prix sensiblement plus élevés que la concurrence. Par exemple, le Bravia A95L de 77 pouces s’affiche à 6499€ contre 3499€ pour le LG C3 de taille équivalente.
Enfin, Sony avance également l’argument écologique pour défendre sa stratégie. Il n’a pas tort, le Mini-LED est également une technologie par essence moins énergivore. Reste que c’est lors de sa production que ce genre d’appareil émet le plus de CO2. Toutefois, la promesse d’une consommation d’électricité réduite peut séduire dans un contexte d’augmentation des prix du kilowattheure.