La totalité des aventures du médecin sardonique incarné par Hugh Laurie rejoindra bientôt la plateforme de streaming.
C’est l’une des adaptations de Sherlock Holmes les plus connues du petit écran. En effet, la série à succès s’inspire à la fois de l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle et de l’homme sur qui le grand détective était basé : le docteur Joseph Bell. En transposant le sens de la déduction de l’acolyte de John Watson (ancêtre pas si lointain de James Wilson) dans un hôpital, Docteur House terminait la mise en abyme commencée un peu plus d’une centaine d’années plus tôt par le romancier britannique.
Élémentaire, mon cher Wilson
Les références à l’œuvre de Doyle traversent toute la série, du premier épisode (avec une patiente au nom familier d’Adler) au dernier, qui n’est pas sans rappeler les retombées d’un certain affrontement avec le professeur Moriarty (autre patronyme que l’on retrouve chez l’homme qui tire sur le bon docteur à la fin de la saison 2). La série médicale ne se cantonne pas à son concept, et ses créateurs n’hésitent pas à multiplier les références pour se démarquer des autres œuvres du genre.
Ce qui fait toute la saveur de Docteur House, c’est avant tout le talent de son interprète. Hugh Laurie, essentiellement connu pour ses talents comiques (notamment dans La Vipère Noire, magistrale sitcom portée par Rowan Atkinson), révèle ici une profondeur qui lui était jusqu’alors inconnue. Oscillant entre les moments dramatiques qui révélaient toute la psyché torturée du personnage et les répliques sarcastiques ciselées, l’humour n’était pas en reste.
L’occasion pour le comédien d’explorer toutes les facettes de son talent d’acteur et, pour le show, de se permettre des pas de côté que ne s’autorisaient pas d’autres séries médicales plus « sérieuses ». Outre les références plus implicites (comme celles à Vol Au-Dessus d’Un Nid de Coucou), Docteur House s’est permis de parodier ouvertement des scènes issues de Butch Cassidy et le Kid ou encore Pulp Fiction, au risque de désarçonner le spectateur.
Bien plus cynique que ses confrères télévisés (à l’exception, peut-être, du Dr. Cox de la série comique Scrubs), Gregory House a su fasciner et défier les attentes des fans au fil de ses huit saisons. Nul doute que celles-ci sauront subjuguer une nouvelle génération de spectateurs lorsqu’elles arriveront sur le catalogue de Netflix, le 1ᵉʳ février prochain.