Le film avec Glen Powell et Sydney Sweeney rencontre un véritable succès aux États-Unis depuis sa sortie. Mais que vaut réellement le film ?
Tout sauf toi, dans les salles françaises depuis le 24 janvier 2024, suit les aventures de Ben et Bea, deux inconnus qui se rencontrent de façon spontanée et passent une soirée idyllique. Complexés ou traumatisés par leurs précédentes relations, la nuit finit mal — sous la forme d’un quiproquo — et les deux personnages développent un ressentiment profond l’un envers l’autre.
Manque de chance, la meilleure amie de Ben va épouser la sœur de Bea en Australie, obligeant les deux protagonistes à se supporter, ou au moins, à coexister le temps de quelques jours.
Le pitch de Tout sauf toi est lancé, et va évoluer en suivant le trope classique de la comédie romantique pleine de bons sentiments. Le film, réalisé par Will Gluck, ne réinvente absolument pas la formule, mais bénéficie d’une sympathie instantanée, en partie grâce à ses deux interprètes principaux.
Glen Powell et Sydney Sweeney, tous deux en pleine ascension à Hollywood, forment le couple idéal pour ce genre de film, utilisant leur plastique de rêve et une bonne dose d’auto-dérision pour satisfaire une histoire à base de retournements de situations, d’évènements cocasses et de punchlines envoyées tout du long. C’est simple, mais c’est efficace !
Un peu de cynisme entre la romance
À l’image de la précédente comédie romantique du réalisateur, Sexe entre amis (Friends with Benefits, 2011), Will Gluck pose tous les enjeux de son film en quelques scènes, montre clairement au spectateur la ligne d’arrivée, puis déroule avec plaisir le reste de son film, rendant l’expérience particulièrement agréable.
Déjà dans Sexe entre amis (Friends With Benefits), il se servait des dialogues et des répliques cinglantes entre Justin Timberlake et Mila Kunis pour rendre le style plus vivant et plus authentique. Même formule avec Tout sauf toi, dans lequel la star d’Euphoria et celle de Top Gun n’hésitent pas à tomber dans un second degré évident vis-a-vis d’eux mêmes.
C’est l’intérêt du film : rigoler devant deux très bons acteurs au demeurant (qui sont bien souvent en maillots) et croire en cette histoire d’amour un peu trop niaise sur les bords.
La galerie de personnages secondaires vient enrichir les situations problématiques et les nombreux quiproquos — entre l’ex copain invité au dernier moment et la belle famille trop protectrice — et le cadre de carte postale de Sydney donne le décorum parfait aux envolées lyriques et aux déclarations d’amour. La forme est classique, mais cela fonctionne.
Plaisir coupable que ce Tout sauf toi ? Sans doute. Il fait partie de ces films inoffensifs au postulat sympathique trop grand pour être détesté, malgré la simplicité de la forme et le manque de folie dans l’écriture.
Entre des scènes drôles — le film sait l’être — et quelques instants touchants — les acteurs, il faut le redire, sont bons –, Tout sauf toi remplit son contrat, et montre bien que Glen Powell et Sydney Sweeney sont à l’aise dans n’importe quel genre.
Tout sauf toi, de Will Gluck, avec Glen Powell, Sydney Sweeney et Alexandra Shipp, 1h44, au cinéma le 24 janvier 2024.