Dan Shotz (producteur exécutif) et Jon E. Steinberg (showrunner et producteur exécutif) se sont prêté au jeu de l’interview et nous ont fait entrer dans les coulisses de la série-événement de cette fin d’année.
Plus de 180 millions d’exemplaires vendus à travers le monde, cinq tomes traduits en 42 langues, deux adaptations cinématographiques… Percy Jackson est l’une des sagas littéraires les plus cultes de sa génération. À l’occasion de la sortie de sa série le 20 décembre sur Disney+, L’Éclaireur a échangé avec ses créateurs, Dan Shotz et Jon E. Steinberg.
Se lancer dans une nouvelle adaptation était un sacré défi, étant donné la fanbase qui est réunie autour de cette saga culte. Étiez-vous intimidés par ce challenge ?
Jon Steinberg : Nous voulions vraiment raconter cette histoire. C’est très rare de voir un tel engouement, un tel investissement de la part des fans et un tel lien émotionnel autour d’une saga littéraire. Très peu de licences ont ce genre de communauté et elle méritait clairement une adaptation fidèle et à la hauteur. L’opportunité de se lancer dans cette aventure était très intéressante pour nous. Nous étions plus excités qu’intimidés, car c’est une histoire passionnante, belle et universelle. On ne pouvait pas refuser un projet comme Percy Jackson !
Dan Shotz : C’est justement le challenge qui rendait cette aventure encore plus excitante ! Quand vous commencez à travailler sur un projet qui semble impossible, il faut simplement se poser les bonnes questions : comment allons-nous nous organiser ? Comment allons-nous produire cette série ? À ces interrogations s’ajoutaient l’inclusion d’une créature dans chaque épisode, le tournage avec des enfants qui ne pouvaient jouer durant des journées complètes, la sélection de décors et de lieux tellement différents… Mais quand vous réunissez les esprits les plus brillants et les plus grands talents, vous vous retrouvez avec une équipe qui travaille avec un but commun : relever tous ces défis impossibles. Toutes les personnes qui ont bossé sur ce projet avaient cette même passion pour les livres originaux et je pense que ça a fait une vraie différence.
Avez-vous toujours été intéressés par la mythologie ? Quel est le dieu qui vous fascine le plus ?
J. S. : J’ai grandi avec ces histoires – comme beaucoup d’enfants – et elles occupent clairement une place particulière dans ma vie. Je ne sais pas quel dieu me fascine le plus, mais je trouve la relation entre Athéna et Arès vraiment intéressante. C’était un plaisir de jouer avec leurs dynamiques et leurs différences dès la première saison.
D. S. : De mon côté, j’adore les dynamiques familiales. Elles sont tellement complexes ! Je me demande souvent à quoi ressemblerait un repas de famille avec tous ces dieux assis autour d’une table qui se toisent et jouent les uns avec les autres. Ce n’est clairement pas un dîner de Thanksgiving ou de Noël auquel vous souhaitez assister (rires) !
Lequel d’entre vous est le plus Percy ? Qui a caractère le plus proche de lui ?
D. S. : Je pense que l’une des forces de ce personnage, c’est que tout le monde peut s’identifier à lui. N’importe quel spectateur pourrait se reconnaître dans cet enfant et les aventures qu’il vit. C’est ce qui fait que cette histoire est aussi accessible et que tout le monde peut tomber sous son charme. Donc je dirais que Jon est autant Percy que moi !
J. S. : Quel que soit leur âge ou leur genre, tous les spectateurs peuvent s’identifier à un personnage de cette série. Si vous êtes parent et que votre enfant rencontre des difficultés, vous vous retrouverez en Sally. Si vous êtes adolescent et que vous traversez une phase douloureuse, le parcours de Percy, Annabeth et Grover résonnera forcément en vous.
La série parle aussi de la difficulté à trouver sa place dans la société et les camarades de Percy lui rappellent sans cesse qu’il est “unique” et “bizarre”. Vous êtes-vous déjà senti en décalage avec ceux qui vous entouraient ?
J. S. : Je pense que tout le monde a déjà ressenti ça. Tous les enfants ont déjà eu cette sensation d’être à part, en décalage avec les autres. C’est sûrement l’une des raisons qui explique le succès de la saga littéraire : les livres ont trouvé un écho auprès de millions de personnes à travers le monde. Une histoire comme celle de Percy Jackson leur donne l’impression que cette expérience du rejet et de la solitude peut se transformer en une grande aventure et une très bonne histoire.
La première aventure de Percy est la quête de l’éclair de Zeus. Qui choisiriez-vous pour vous accompagner dans une telle mission ?
D. S. : Je ne me suis jamais posé cette question (rires) ! Je pense que je prendrais ce mec avec moi parce qu’il est super intelligent [il pointe Jon Steinberg du doigt, ndlr]. On va aussi choisir nos femmes – elles seront contentes quand elles liront ces lignes (rires).
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