En cette période de vacances scolaires et de fêtes de fin d’année, pourquoi ne pas aller faire un tour au musée ? Que vous soyez à Paris, en Bretagne ou dans le Sud-Ouest, voici une sélection de dix expositions immanquables à découvrir en famille et qui vous feront aussi bien voyager dans l’Antiquité que sur la Lune, en Terre du Milieu ou encore dans dans les films de Miyazaki…
| Toutânkhamon. À la découverte du pharaon oublié, à Strasbourg
Un coup de froid ? Réchauffez-vous en gagnant l’Égypte antique, à la découverte du pharaon Toutânkhamon. Une expérience misant sur l’immersion qui vous propose de revivre, à grande échelle, la fabuleuse (re)découverte de ce pharaon maudit par l’archéologue britannique Howard Carter il y a un peu plus de 100 ans – plus exactement le 4 novembre 1922 –, dans la vallée des Rois.
Cette grande exposition reconstitue ainsi le gigantesque tombeau découvert par Carter et ses trois chambres funéraires avec un réalisme impressionnant qui ne laisse absolument rien au hasard, allant jusqu’à restituer les peintures murales ou les moisissures de la tombe, ainsi que d’innombrables reproductions d’objets inestimables.
Infos : hall 5 du Parc des expositions, Strasbourg, jusqu’au 23 février 2024. Pour la billetterie, c’est par ici.
| Animaux fantastiques, à Lens
Cerbères, sphinx, licornes, dragons, centaures et autres créatures peuplent l’imaginaire collectif depuis des temps immémoriaux, des portes de Babylone à la mythologie grecque jusqu’aux jeux vidéo ou au cinéma contemporain – on songe évidemment à la saga des Animaux fantastiques imaginée par J.K Rowling.
Dans cette grande exposition, le Louvre-Lens s’attache à illustrer la place qu’occupent ces êtres chimériques dans les arts – peinture, sculpture, objets d’art, cinéma, etc. – depuis des millénaires. Une salle entière est notamment consacrée à la figure du dragon que l’on retrouve, sous différentes formes, en Mésopotamie aussi bien qu’en Mésoamérique ou au Moyen-Âge. Vous ferez entre autres la rencontre du démon mésopotamien Pazuzu, qui inspira d’ailleurs William Friedkin pour L’Exorciste (1973)…
Infos : Musée du Louvre-Lens, jusqu’au 15 janvier 2024. Pour la billetterie, c’est par ici.
| L’Imaginaire d’Hayao Miyazaki en tapisserie d’Aubusson, à Aubusson
La Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson a lancé en 2020 ce long projet, toujours en cours de réalisation, consacré à l’œuvre d’Hayao Miyazaki, dont on a récemment pu découvrir l’ultime et somptueux film, Le Garçon et le Héron.
Cinq tapisseries aux dimensions monumentales (dont quatre sont déjà achevées) inspirées par quatre films du maître de l’animation japonaise : Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, Le Château ambulant et Nausicaä de la vallée du vent. Soit la rencontre envoûtante entre un savoir-faire pluriséculaire inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco et l’œuvre immensément dense d’Hayao Miyazaki.
Infos : Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson, Aubusson, jusqu’au 31 décembre 2024. Pour la billetterie, c’est par ici.
| Worldbuilding. Jeux vidéo et art à l’ère digitale, à Metz
Cette exposition du Centre Pompidou-Metz met en avant le recours d’artistes contemporains aux jeux vidéo. Plutôt qu’une énième exposition expliquant que le jeu vidéo est un art parmi tant d‘autres, le but de l’exposition est plutôt de montrer en quoi ce dernier peut constituer le support même de la création artistique – au même titre qu’une toile vierge, un roman, un appareil photographique, etc.
Un parcours pour le moins immersif où les visiteurs de tous âges sont invités à jouer, à se saisir des manettes mises à leur disposition et de participer ainsi à une expérience interactive dans des mondes créés de toutes pièces par des artistes soucieux de questionner notre monde.
Infos : Centre-Pompidou Metz, jusqu’au 15 janvier 2024. Pour la billetterie, c’est par ici.
| Sur les traces de Tolkien et de l’imaginaire médiéval, à Landerneau
Vous reprendrez bien un peu de Tolkien ? En attendant la deuxième saison de la série Les Anneaux de pouvoir, c’est à Landerneau, dans le Finistère, que tout fan de l’univers de J.R.R Tolkien doit impérativement se rendre : pour ses dix ans d’existence, le fonds Hélène & Édouard Leclerc, installé dans un ancien couvent, a dévoilé cet été l’une des plus grandes expositions consacrées en Europe à l’auteur du Seigneur des anneaux et au dessinateur canadien John Howe, dont on découvre ici plus de 250 dessins et peintures.
Howe est l’un des deux dessinateurs attitrés de l’œuvre de Tolkien. Après avoir illustré nombre de ses romans, il a participé à la direction artistique des deux trilogies cinématographiques de Peter Jackson ainsi qu’à la série évoquée précédemment. Les objets du Moyen-Âge (armures et épées, entre autres) présentés renvoient alors à toute une mythologie médiévale dont l’œuvre de Tolkien est elle-même habitée de fond en comble.
Infos : Fond Hélène & Édouard Leclerc, Landerneau, jusqu’au 28 janvier 2024. Pour la billetterie, c’est par ici.
| Mission spatiale, à Paris
En octobre dernier, la Cité des sciences et de l’industrie a inauguré sa nouvelle exposition permanente dédiée à l’exploration spatiale. Sur plus de 1 000 m2, petits et grands sont invités à un parcours interactif en cinq parties – explorer, voyager, transiter, séjourner, questionner –, dans la peau des astronautes d’aujourd’hui et de demain.
L’exposition se penche tantôt sur la place de la robotique dans l’exploration spatiale, tantôt sur les défis du voyage dans l’espace, tout comme sur ses enjeux politiques et écologiques. Le tout illustré par des maquettes de sondes, de fusées et même un module à taille réelle du futur Lunar Gateway, projet de station lunaire internationale. Une exposition passionnante qui fera sans doute naître de nouvelles vocations.
Infos : Cité des sciences et de l’industrie, Paris, exposition permanente. Pour la billetterie, c’est par ici.
| Flower Power, à Giverny
Au Musée des impressionnismes de Giverny, à quelques pas du havre de paix de Claude Monet, se tient cette belle exposition consacrée aux fleurs à travers l’histoire de l’art. Après avoir été lancée à Munich, l’exposition a pris ses quartiers à Giverny, temple floral s’il en est, et se voit pour l’occasion enrichie des toiles de Caillebotte, Cézanne ou Manet.
Mythologie, sciences, religions, mais aussi écologie et politique, les fleurs recèlent une dimension symbolique de l’Antiquité jusqu’à nos jours. De Delacroix à Rodin, en passant par Georgia O’Keefe ou Andy Warhol, l’exposition propose un tour d’horizon pluridisciplinaire (peinture, sculpture, photographie, etc.) et international autour du motif de la fleur et ses indénombrables significations.
Infos : Musée des impressionnismes, jusqu’au 7 janvier 2024. Pour la billetterie, c’est par ici.
| Gaudí, Tintin et Dalí aux Bassins des lumières, à Bordeaux
Transformée en espace d’expositions immersives par la société Culturespaces, l’ancienne base sous-marine de Bordeaux accueille, pour quelques semaines, les toiles hallucinées de Salvador Dalí dans un spectacle de sons et de lumières où les nombreux chefs-d’œuvre de l’artiste catalan, projetés sur les parois et se reflétant sur les bassins de la base sous-marine, s’associent à la musique psychédélique de Pink Floyd.
Une exposition immersive qui, dans un second temps, invite à se plonger dans l’œuvre de Gaudí, architecte qui inspira Dalí et dont les créations sont connues de par le monde – à l’instar de la Sagrada Familia (Barcelone). Et si ce n’est pas de votre tasse de thé, les Bassins des lumières proposent également une plongée (c’est le cas de le dire !) dans l’univers de Tintin, le vaillant reporter créé par Hergé.
Pour la billetterie, c’est par ici :
Dalí, l’énigme sans fin / Gaudí, architecte de l’imaginaire (billet couplé).
Tintin, l’aventure immersive.
Infos : Bassins des lumières, jusqu’au 7 janvier 2024.
| Joann Sfar, la vie dessinée, à Paris
Au MAHJ (Musée d’art et d’histoire du judaïsme) se tient la toute première rétrospective française consacrée à l’auteur, dessinateur et réalisateur Joann Sfar. Plus de 250 planches et dessins à découvrir pour s’imprégner de l’œuvre foisonnante de l’auteur du Chat du rabbin et de Petit vampire.
Ce sont aussi des photographies, des carnets ou encore des films qui retracent le parcours de l’artiste originaire de Nice, dont l’œuvre protéiforme – il a illustré des livres, réalisé des films (comme le biopic Gainsbourg, vie héroïque), écrit des livres d’art et produit des œuvres érotiques (visibles dans une salle réservée aux adultes) – prend notamment ses racines dans l’histoire du judaïsme et sensibilise intelligemment lecteurs et lectrices à l’antisémitisme.
Infos : Musée d’art et d’histoire du judaïsme, jusqu’au 12 mai 2024. Pour la billetterie, c’est par ici.
| Mémoire vive, à Nîmes
C’est la première fois depuis son inauguration en 2018 que le Musée de la romanité, en plein centre de Nîmes, propose une exposition établissant un lien direct entre Antiquité romaine et art contemporain. Il faut dire que les artistes d’aujourd’hui s’inspirent pour beaucoup des œuvres de l’Antiquité, héritiers d’une tradition artistique ayant elle-même intégré les codes de l’art gréco-romain au fil des siècles.
L’enjeu de cette exposition est donc d’unir, en un seul mouvement, les collections d’un musée porteur d’une riche histoire archéologique avec les pratiques contemporaines représentées par les créations de l’artiste visuel Oliver Laric, adepte de la rencontre entre les sculptures et la 3D. Une réflexion commune sur le monde d’hier et d’aujourd’hui.
Infos : Musée de la romanité, Nîmes, jusqu’au 31 décembre 2023. Pour la billetterie, c’est par ici.
