Les utilisateurs européens peuvent créer un compte sur l’application depuis jeudi, à condition de détenir un compte sur Instagram.
Cinq mois après son lancement global, Threads est enfin disponible en France. Le réseau social conçu par Meta pour concurrencer X (ex-Twitter) vient d’être déployé dans l’Union européenne (UE). Jusqu’à présent, l’application n’était pas accessible sur le Vieux Continent à cause de problèmes de réglementation.
Threads propose deux options aux utilisateurs européens lorsqu’ils arrivent sur sa plateforme. Ils peuvent créer un profil associé à leur compte Instagram, ce qui leur permet de publier du contenu et d’interagir sur le réseau social, comme les autres internautes le font. Sinon, il est possible d’utiliser l’application sans profil. Les citoyens de l’UE optant pour ce choix « peuvent parcourir du contenu sur Threads, rechercher des comptes, partager du contenu via la copie de lien ou le partage de plateforme, et signaler/mettre en sourdine du contenu Threads, mais ne peuvent pas créer ni interagir avec le contenu », explique Meta dans un communiqué.
Lutter contre les fausses informations
Une fois sur Threads, le réseau social se présente comme une plateforme de microblogging, contenant un fil d’actualité avec des messages, qui peuvent être likés et commentés. Les utilisateurs peuvent y publier des messages de 500 caractères maximum – contre 280 pour la version gratuite de X – et y inclure des liens, des photos et des vidéos. Outre la publication de contenus, ils ont la possibilité de modifier un message, rechercher des mots-clés ou encore identifier des sujets.
Le réseau social prévoit par ailleurs de lutter contre les fausses informations. Adam Mosseri, le patron d’Instagram, a fait savoir que Meta « travaille sur l’extension de son programme de vérification des faits sur Threads », qui devrait mis en place l’année prochaine. « Nous adaptons actuellement les évaluations de vérifications des faits sur Facebook ou d’Instagram à celles de Threads, mais notre objectif est que les partenaires de vérification des faits puissent examiner et évaluer les fausses informations sur l’application », a-t-il expliqué sur la plateforme.
Ce message est un moyen de rassurer l’UE concernant la modération, un point important du règlement sur les services numériques (DSA), en vigueur depuis fin août. Le système de Facebook est pourtant loin d’être parfait pour la détection et le retrait de fausses informations.
Enfin, Threads est destiné à devenir interopérable avec d’autres applications. Meta a indiqué par le passé sa volonté de rendre le réseau social compatible avec le « fédivers », un ensemble de réseaux sociaux basés sur des logiciels libres qui peuvent communiquer entre eux. Mercredi, son PDG, Mark Zuckerberg, a annoncé le lancement d’une expérimentation pour que les publications Threads soient visibles sur les plateformes décentralisées utilisant le protocole ActivityPub, comme Mastodon.