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Pourquoi faut-il voir le nouveau film d’Albert Dupontel ?

25 octobre 2023
Par Robin Negre
Albert Dupontel dans "Second Tour"
Albert Dupontel dans "Second Tour" ©Pathé

L’Éclaireur revient en trois points sur Second Tour, nouvelle fable déjantée du réalisateur et acteur d’Au-revoir là-haut (2017), Albert Dupontel.

1 Une histoire tarabiscotée surprenante 

Une élection présidentielle, une explosion, un débat du second tour, un complot politique, une journaliste ambitieuse… Derrière son discours à priori très terre-à-terre, Albert Dupontel livre en réalité un film totalement excentrique, qui tord son propos pour s’intéresser à des sujets bien plus personnels. C’est la force du film ! Surprendre, surprendre encore, et instaurer le doute concernant la crédibilité de ce que l’on voit…

Un tour de force de la part d’Albert Dupontel (grand passionné des Monty Python), qui aime être constamment au seuil de l’absurde, tout en laissant l’attachement émotionnel ressenti pour les personnages faire le travail.

La bande-annonce de Second Tour.

2 La prestation de Nicolas Marié

Depuis ses débuts en tant que réalisateur, Albert Dupontel s’entoure régulièrement d’une même troupe d’acteurs et d’actrices. L’un de ses collaborateurs les plus fréquents n’est autre que Nicolas Marié, qui trouve dans Second Tour l’un de ses rôles les plus intéressants aux cotés de Cécile de France.

L’acteur est hilarant, entre ses répliques livrées avec une justesse chirurgicale et son expression désabusée tout du long. Au même niveau que son rôle d’aveugle dans Adieu les cons (2020) avec Virginie Efira !

Nicolas Marié et Cécile de France.©Pathé

3 La thématique commune à sa filmographie

En 1996, l’acteur Albert Dupontel surprend le public avec Bernie, en passant derrière la caméra et en proposant un film aussi violent que touchant, centré sur un homme incapable de correspondre au monde contemporain, perdu dans sa propre colère. Depuis, le réalisateur enchaine les films en se focalisant sur les marginaux, du Créateur (1999) au film Le Vilain (2009).

Avec 9 mois ferme (2013), il transpose la colère de ses personnages sur les institutions, et dépeint avec force comment ces mêmes institutions sont en mesure d’écraser les petites gens. Après le judiciaire et l’administratif, il s’empare du domaine politique avec Second Tour et le film s’inscrit parfaitement dans les deux thématiques phares du réalisateur : les laissés pour compte, face au grand système.

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Second Tour, d’Albert Dupontel avec Cécile de France et Nicolas Marié, 1h37, en salles le 25 octobre 2023.

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