Ce jeu de rôle aux accents horrifiques, directement inspiré des chefs-d’œuvre du genre en manga, propose une aventure singulière.
Bien qu’il soit le fruit de l’imagination d’un développeur polonais, Paweł Koźmiński, World of Horror expose d’emblée son lien avec l’univers du manga horrifique, notamment les créations de Junji Ito. Aux antipodes des nombreuses adaptations de shōnens, de One Piece à Jujutsu Kaisen avec leurs univers colorés et leur action débridée, le titre nous plonge dans l’horreur en noir et blanc.
Le jeu nous fait voyager dans la ville japonaise de Shiokawa, dans les années 1980, et nous plonge dans une ambiance apocalyptique. En effet, d’anciens dieux et monstres ressurgissent au sein d’histoires terrifiantes, sur lesquelles nous devons enquêter. Nous incarnons l’un des cinq personnages jouables, condamnés à utiliser les ressources disponibles, dans un style graphique particulier.
« Rétrorrifique »
Baptisé 1-Bit en hommage aux premiers jeux graphiques sur les ordinateurs antiques, le style de World of Horror, en contre-pied parfait aux jeux d’horreurs modernes comme Resident Evil 4 Remake, mise sur une réalisation minimaliste dont le trait, réalisé sur ce bon vieux MS Paint, n’empêche ni l’immersion ni la terreur.
Sa musique, elle aussi, s’appuie sur les performances des machines les plus anciennes, en adoptant le chip-tune, contraignant ses compositeurs à jouer sur des gammes et possibilités réduites, mais pas moins efficaces. De nombreuses interactions dans cet univers permettent de progresser, ou tout simplement d’augmenter l’immersion.
La roulette du rogue lite
La vingtaine d’énigmes proposées peut se résoudre de diverses manières, en usant des capacités propres à chaque personnage jouable. La durée de vie est aussi augmentée par le caractère procédural de chaque histoire, différente à chaque nouvelle partie.
Le jeu s’est fait attendre durant plus de six ans, et la raison en est étonnante. Son développeur, également surnommé Panstasz, exerce le métier de dentiste, et a donc programmé son titre entre deux patients. Pas sûr qu’ils aient été rassurés par cette information, une fois la roulette du créateur en bouche.
