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Haine en ligne : une nouvelle étude pointe l’inaction de X (Twitter) en matière de modération

14 septembre 2023
Par Kesso Diallo
X nie les conclusions de l'étude de l'ONG.
X nie les conclusions de l'étude de l'ONG. ©Hadrian / Shutterstock

Poursuivie en justice par le réseau social, l’ONG Center for Countering Digital Hate vient de publier une nouvelle étude révélant qu’il n’a pas pris de mesures concernant plus de 250 messages haineux.

« Musk ne nous fera pas taire » avait prévenu Imran Ahmed, fondateur et PDG du Center for Countering Digital Hate (« Centre pour la lutte contre la haine numérique », CCDH), début août. Poursuivie en justice par X (ex-Twitter), qui l’accuse de « travailler activement pour empêcher la liberté d’expression », l’ONG vient de publier une étude pointant à nouveau l’inaction de la plateforme en matière de modération. Cette dernière révèle que le réseau social n’a pris aucune mesure concernant plus de 250 messages haineux

Des accusations niées

Dans le cadre de celle-ci, les chercheurs du CCDH ont collecté un échantillon de 300 publications contenant des discours haineux sur X. Provenant de 100 comptes, elles font la promotion et la glorification de l’antisémitisme, du racisme, du néonazisme ou encore de la suprématie blanche. Une semaine après que l’ONG les a signalés au réseau social, 259 de ces messages étaient toujours présents sur la plateforme alors qu’ils violaient sa politique en matière de conduite haineuse. 90 des 100 comptes étaient également toujours actifs.

« Twitter/X autorise des contenus dangereux qui pourraient conduire à de la violence réelle », a alerté le CCDH, appelant le Congrès à réguler les réseaux sociaux pour éviter que la sécurité des utilisateurs reste« entre les mains de milliardaires cupides et peu fiables ». X, de son côté, nie les conclusions de l’étude de l’ONG. « Nous avons mis en place des politiques de modération de contenu et des mesures d’application strictes », a affirmé le réseau social dans un message, assurant qu’il supprime les contenus violant ses politiques ou les étiquette et limite leur portée.

Pour lui, les affirmations du CCDH selon lesquelles il n’a pris aucune mesure concernant ces publications et leur portée sont fausses. « Le CCDH déforme le nombre de personnes qui ont consulté les contenus, en rapportant de manière incorrecte le nombre d’abonnés des auteurs des publications, plutôt que de déclarer le nombre de personnes qui ont été exposées aux publications », a déclaré X. « En n’utilisant pas les données d’impression, le CCDH induit le public en erreur et fait des affirmations non fondées sur l’activité des utilisateurs sur X », a-t-il ajouté. 

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Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste
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