Depuis un accident avec Maxime Biaggi lors de la seconde édition du GP Explorer, la vidéaste fait face à un torrent de haine sexiste sur les réseaux sociaux.
Ayant battu le record de spectateurs sur Twitch en France, le GP Explorer 2 est aussi marqué par le cyberharcèlement subi par la vidéaste Manon Lanza. Samedi dernier, lors de la seconde édition de la course de F4 organisée par le youtubeur Squeezie, elle a eu un accident avec un autre pilote, Maxime Biaggi, obligeant les deux concurrents à déclarer forfait. Évacuée en ambulance, elle a rassuré sur son état dans un post Instagram, indiquant souffrir d’un choc thoracique et d’une hernie cervicale.
Manon Lanza a été davantage choquée par les attaques haineuses et sexistes à son encontre à la suite de cet accident, de très nombreux internautes la rendant responsable de celui-ci. « Je suis choquée d’atterrir en TT (top tendances) sur X (ex-Twitter) devant un tremblement de terre meurtrier au Maroc », a déclaré la passionnée de sports extrêmes au Parisien. « C’est la seule chose que l’on va retenir de GP Explorer, c’est triste. Si la même chose était arrivée à un homme, il n’y aurait jamais eu de tels commentaires, on ne dit pas à Lewis Hamilton retourne dans ta cuisine ! », a-t-elle regretté.
Réaction tardive
Dès lundi, plusieurs organisations féministes et de lutte contre le cyberharcèlement se sont indignées du silence des participants masculins sur leurs réseaux sociaux face aux attaques subies par Manon Lanza. « Les organisateurs d’événements en ligne doivent prendre leurs responsabilités face au harcèlement misogyne », a par exemple déclaré le collectif #NousToutes sur Instagram.
Ce n’est que trois jours après que Squeezie a dénoncé ces attaques. Dans un stream sur Twitch diffusé mardi, le youtubeur constate « un écart entre le nombre de messages reçus par [lui] » quand il est au cœur d’une polémique « et le nombre de messages reçus par Manon ». « Il y a un écart énorme à la fois dans la quantité de messages reçus (…) et dans la forme des messages, qui est beaucoup plus violente quand il s’agit d’une femme », a-t-il souligné. Quelle que soit l’erreur commise par la pilote sur la piste, « ça ne mérite en rien un cyberharcèlement d’une violence de celui qu’on a vu ce week-end », a-t-il ajouté. « Tout est dit. Aucun accident ne peut justifier cet acharnement sur Manon », a, de son côté, réagi Maxime Biaggi, faisant référence au live de Squeezie dans une story éphémère sur Instagram.
