Pour l’organisation des Nations Unies, les enfants ne devraient pas avoir accès à l’intelligence artificielle générative avant 13 ans dans le milieu scolaire.
Mieux réguler l’intelligence artificielle (IA) dans le milieu scolaire. Jeudi, l’Unesco a appelé les gouvernements à mettre en œuvre des réglementations appropriées pour l’utilisation de cette technologie dans les écoles. Considérant que le secteur de l’éducation est « insuffisamment préparé à l’intégration éthique et pédagogique » des outils comme ChatGPT, elle a publié un guide pour les aider.
« L’IA générative peut être une formidable opportunité pour le développement humain, mais elle peut aussi être la source de dommages et de préjudices (…) Ce Guide de l’UNESCO aidera les décideurs politiques et les enseignants à exploiter de façon optimale le potentiel de l’IA dans l’intérêt supérieur de l’élève », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’organisation des Nations Unies, dans un communiqué.
Pas avant 13 ans
Dans ce guide, présentant sept étapes clés à suivre par les gouvernements pour réguler l’IA générative, l’Unesco recommande notamment d’imposer une limite d’âge pour l’utilisation de cette technologie à l’école. Selon elle, les enfants ne devraient pas avoir accès à ces outils avant leurs 13 ans dans les salles de classe. Un seuil calé sur une loi américaine sur la protection de la vie privée des enfants en ligne, qui stipule qu’un enfant peut créer un compte sur les réseaux sociaux sans l’autorisation de ses parents uniquement à partir de cet âge.
Si OpenAI a déjà fixé cette limite à ses utilisateurs en raison de cette loi, l’Unesco souligne dans son rapport que « de nombreux commentateurs estiment que ce seuil est trop bas et plaident pour le relever à 16 ans ». Depuis quelques mois, la société à l’origine de ChatGPT oblige d’ailleurs les moins de 18 ans à obtenir le consentement de leurs parents pour utiliser son robot conversationnel.
L’organisation des Nations Unies appelle également à former les enseignants sur l’utilisation de l’IA générative. Hasard du calendrier, OpenAI a publié, fin août, un guide pour aider les professeurs à utiliser son chatbot en classe, rappelant notamment qu’il peut produire de fausses informations et des contenus inappropriés pour les mineurs.