Depuis l’annulation du célèbre E3 de Los Angeles, la Gamescom de Cologne (Allemagne), s’impose comme un rendez-vous incontournable du jeu vidéo.
Même en semaine, le Kölnmesse est plein à craquer dès dix heures du matin en cette fin d’été pluvieuse. La Gamescom, convention sur les jeux vidéo créée en 2009, peut en effet se vanter de réunir plusieurs centaines de milliers de visiteurs chaque année.
Si j’ai choisi d’assister à la soirée d’ouverture de mardi sur Twitch — ma préférence va au streamer français MisterMV pour sa traduction aussi (volontairement) approximative qu’hilarante — je me suis rendue sur place en fin de semaine pour voir si ce fameux salon valait le détour.
Des jeux, des jeux, encore des jeux
La principale raison de visiter la Gamescom est bien sûr de tester le plus de jeux possible, que ce soit les stars de cette année comme The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom ou ceux qui arriveront dans les mois à venir, Sonic Superstars entre autres. Si les stands des plus gros studios comme Nintendo, Sega ou Bethesda sont constamment bondés et nécessitent de faire la queue pour accéder à une console, il ne faut pas hésiter à se tourner vers le hall consacré aux jeux indépendants et rétros, qui ont tendance à être plus calmes et cachent parfois quelques surprises.
Le salon propose également de tester le matériel. À la recherche d’une bonne chaise de gamer ou d’un clavier ? Des constructeurs comme Logitech ou Samsung vous laissent essayer des modèles et répondent à vos questions sur leur stand.
Les Allemands étant généralement bons en anglais et la plupart des documents et jeux étant proposés dans les deux langues, pas besoin de connaître celle de Goethe pour profiter du salon.
Prendre ses meilleures photos, en cosplay ou non
Si vous voulez prendre une pause après tous ces jeux, la convention est également l’endroit idéal pour capturer des selfies originaux et geeks pour votre profil Instagram (peut-être moins pour LinkedIn). Les différents studios n’hésitent pas à mettre les moyens dans leurs décors pour vous donner envie de photographier leur stand.
Côté jeux vidéo, on s’improvise agriculteur avec l’énorme tracteur du stand de Farming Simulator et on tape la pose en compagnie de Tom Nook et Marie d’Animal Crossing – qu’on a tous lâchement abandonné à la fin des confinements. La palme revient tout de même à Netflix (qui fait du jeu vidéo maintenant, oui oui) qui a bien pris ses aises pour proposer des décors en référence à ses séries à succès, à l’instar de Stranger Things, Squid Game et Mercredi.
Un soin tout particulier est apporté aux décors pour faire plaisir aux cosplayers, ces fans qui se déguisent en leur personnage préféré, souvent avec un costume fait main. Nombre d’entre eux se baladent dans les allées du salon, des plus classiques comme Mario et Peach aux plus mignons comme des Pikmins ou des Korogus, en passant par les plus bizarres comme les personnages de Minecraft ou les mechas. Tout un espace leur est consacré, certes avec un concours du meilleur costume et un stand de réparation, mais aussi d’autres décors et accessoires pour faire leurs plus belles photos de groupe.
Des concerts, des happenings et un record du monde
Étant donné la taille du salon, il est étonnant de voir qu’il se passe des choses dans quasiment chaque recoin. Netflix propose un mini-concert de violoncelle sur le stand de la série Mercredi, plusieurs studios organisent des petites conférences ou des compétitions retransmises sur un grand écran, et il y a même une tentative de record du monde.
En effet, le studio thatgamecompany incite les joueurs de Sky: Children of the Light à se connecter au jeu pour battre le record du plus grand nombre d’utilisateurs présents simultanément à un concert dans un monde virtuel. Objectif : au moins 10 000 personnes pour un événement de 45 minutes. Record battu à une centaine de personnes près, sous les applaudissements du public.
Le concert lui-même est un voyage onirique du point de vue d’un Child of light auquel chacun des joueurs a pris part, tantôt sous la forme d’un personnage, d’un oiseau, d’un poisson ou encore d’une méduse, formant de véritables essaims dansant autour de la chanteuse.
Si je devais trouver des défauts à cette Gamescom, c’est qu’on ne sait plus où donner de la tête. Pour une première visite, il est difficile de se repérer et malheureusement le site de la convention n’aide pas beaucoup. Avec le manque de temps pour bien faire le tour et faire la queue à tous les stands qui m’intéressent, difficile de ne pas être dans un état de FOMO permanent.
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