Selon le développeur Alessandro Paluzzi, Meta travaille sur plusieurs fonctionnalités d’intelligence artificielle génératives pour sa plateforme.
Permettant aux chercheurs et entreprises d’utiliser gratuitement son nouveau modèle d’intelligence artificielle (IA), Llama 2, Meta prévoit aussi de s’en servir pour créer des outils destinés aux utilisateurs de ses plateformes. La maison mère d’Instagram travaillerait sur plusieurs fonctionnalités d’IA génératives pour sa plateforme, dont des étiquettes permettant aux utilisateurs d’identifier les contenus générés ou modifiés artificiellement.
D’après une capture d’écran partagée par le développeur Alessandro Paluzzi, le réseau social pourrait bientôt les prévenir avec un message indiquant que « le créateur ou Meta a déclaré que ce contenu avait été créé ou modifié avec l’IA ». Une autre étiquette précise qu’il a été « généré par Meta AI », la branche dédiée à cette technologie de la société.
Des outils pour informer et aider les utilisateurs
La capture d’écran suggère que Meta, comme d’autres entreprises, souhaite aider les utilisateurs à savoir lorsque l’IA a été utilisée pour créer ou modifier un contenu. De plus en plus utilisés, ces outils inquiètent car ils peuvent favoriser la diffusion de fausses informations ou induire les gens en erreur. Fin juillet, sept sociétés du secteur, dont Meta, se sont engagées à adopter des mesures pour rendre l’IA plus sûre et transparente. Elles ont notamment accepté de développer un système de marquage en filigrane et d’autres techniques solides pour garantir que les utilisateurs sachent quand les contenus ont été générés artificiellement.
Jusqu’à présent, Meta n’a pas donné beaucoup de détails concernant ses projets de produits d’IA générative pour les utilisateurs de ses plateformes. « Nous construisons également nous-mêmes un certain nombre de nouveaux produits en utilisant Llama qui fonctionneront sur l’ensemble de nos services », a néanmoins fait savoir Mark Zuckerberg la semaine dernière, à l’occasion de la publication des résultats financiers du second trimestre de la société. « Vous pouvez imaginer de nombreuses façons dont l’IA pourrait aider les gens à se connecter et à s’exprimer dans nos applications : des outils créatifs qui facilitent et rendent plus amusant le partage de contenu, des agents qui agissent comme des assistants, des coachs ou qui peuvent vous aider à interagir avec les entreprises et les créateurs, et plus », a-t-il ajouté.
Outre les étiquettes, Alessandro Paluzzi a repéré d’autres outils d’IA générative pour Instagram, dont une fonction de « résumé des messages » pour les messages directs et des outils pour éditer les Stories. En juin, le développeur avait aussi révélé qu’Instagram travaillait sur un chatbot capable de répondre aux questions des utilisateurs, leur donner des conseils et les aider à rédiger des messages. D’après le Financial Times, ces robots conversationnels, qui disposeraient chacun d’une personnalité distincte, pourraient être lancés dès septembre sur Facebook et Instagram. Un de ces agents pourrait par exemple proposer des recommandations de voyage « à la manière d’un surfeur » et un autre pourrait parler comme Abraham Lincoln.
