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L’UE adopte un règlement pour accroître le nombre de stations de recharge de voitures électriques

27 juillet 2023
Par Benjamin Logerot
L'autonomie des voitures électriques étant encore limitée, il est important de déployer un large réseau de stations de recharge.
L'autonomie des voitures électriques étant encore limitée, il est important de déployer un large réseau de stations de recharge. ©Blue Planet Studio / Shutterstock

Le Conseil de l’Europe a voté, il y a deux jours, pour l’instauration d’un règlement permettant d’accroître largement le nombre de bornes de recharge de véhicules à carburants alternatifs sur tout le territoire.

Porté depuis deux ans, le projet de règlement a définitivement été adopté par le Conseil de l’Europe, après un vote il y a quelques semaines du Parlement européen. L’objectif est ici de favoriser l’achat et l’utilisation de véhicules électriques et à hydrogène afin d’atteindre les objectifs de neutralité carbone d’ici 2050.

Un règlement qui s’impose naturellement

Le règlement sur le déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs, ou AFIR, met sept grands points à l’honneur dans tous les pays de l’Union européenne, qui permettraient de réduire significativement, à terme, l’impact négatif sur le climat du secteur des transports. Pour Raquel Sanchez Jimenez, ministre espagnole des transports, de la mobilité et du programme urbain dans le communiqué du Conseil européen :

« La nouvelle loi constitue une étape importante de notre stratégie « Ajustement à l’objectif 55 », qui prévoit une plus grande capacité de recharge publique dans les rues des villes et le long des autoroutes dans toute l’Europe. Nous avons bon espoir que, dans un avenir proche, les citoyens pourront recharger leur voiture électrique aussi facilement qu’ils mettent aujourd’hui de l’essence dans les stations-service traditionnelles. »

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Selon l’Union européenne, avec l’interdiction prochaine de la vente de véhicules thermiques, la part des véhicules roulant aux carburants alternatifs va exploser dans les décennies à venir. ©Conseil de l'Europe

Un règlement plutôt bienvenu, la part des achats de voitures électriques vendus dans le monde augmentant rapidement. Par exemple, au premier semestre en France, selon l’Avere (association nationale pour le développement de la mobilité électrique), 230 743 véhicules électriques et hybrides rechargeables ont été immatriculés, contre 162 794 sur la même période en 2022 (+ 41,7 %).

Des règles claires

À partir de 2025, les pays membres de l’UE devront, dans un souci de proposer un accès égal aux bornes de recharges à tous les possesseurs de véhicules à carburants alternatifs, devront installer tous les 60 km le long des principaux « corridors de transport » de la région (aussi appelé réseau transeuropéen de transport, ou RTE-T), des stations de recharge rapide d’au moins 150 kWh pour les voitures et camionnettes. Même règle pour les véhicules utilitaires lourds, qui vont aussi bénéficier de stations de recharge placées tous les 100 km sur le réseau global plus vaste, pour une couverture complète du réseau visée pour 2030.

L’hydrogène n’est pas oublié, puisque des bornes de ravitaillement devront être installées pour les voitures et camions à partir de 2030 dans tous les nœuds urbains et tous les 200 km le long du réseau central. Afin d’éviter tout abus de la part des fournisseurs, et pour permettre un accès égal à toutes et tous, le règlement AFIR prévoit que tous les utilisateurs de véhicules électriques ou à hydrogène doivent être en mesure de payer facilement aux points de recharge ou de ravitaillement « au moyen de cartes de paiement ou de dispositifs sans contact » (par exemple son smartphone) et sans avoir besoin d’un quelconque abonnement. Les marques doivent également se montrer transparentes sur les prix et communiquer en permanence sur la disponibilité ou le temps d’attente des stations de recharge.

L’ « Ajustement à l’objectif 55 » de l’Union européenne vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et d’atteindre une neutralité carbone en 2050.

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